logo APPEL DU 26 AVRIL


« Ce qu'il y a encore d'infernal dans ce temps, c'est de s'attarder artistiquement sur des formes au lieu d'être comme des suppliciés que l'on brûle et qui font des signes sur leur bucher ». Antonin Artaud

Appel du 26 avril
Pour une insurrection artistique, intellectuelle, scientifique et populaire !
Contre la poursuite de la contamination radioactive de la planète !



Préambule
L’avenir contaminé de la planète par la radioactivité n’est pas une possibilité mais une réalité dont nous pouvons seulement décider d’interrompre le cours.

Sacs de déchets radioactifs entreposés à proximité de Fukushima (photo d’archive)
Sacs de déchets radioactifs entreposés près de Fukushima (photo d’archive)

L’alternative étant de poursuivre sur cette voie et de nous préparer à de nouveaux accidents statistiquement annoncés.
Deux catastrophes nucléaires ont traumatisé les populations puis ont été intégrées au cours des choses: depuis le 26 avril 1986 celle de Tchernobyl et depuis le 11 mars 2011 celle de Fukushima.
Ces catastrophes comme celles qui menacent ont la particularité de commencer le jour de l’accident pour ne s’arrêter qu’après des dizaine d’années, voire des millénaires suivant la durée de vie (on dit demi-vie ) des radionucléides « libérés » dans l’atmosphère, la mer et les sols.

Nous n’allons pas faire le récit de ces catastrophes qui sont largement exposées sur le Net. Nous voulons juste rappeler que les industries nucléaires civiles et militaires ont causé des millions de cancers et de morts depuis 70 ans. Il y aura effectivement 70 ans le 6 août prochain explosait Little boy (la première bombe atomique) sur Hiroshima puis le 9 août Fat man sur Nagasaki.

Hiroshima après l’explosion de la première bombe atomiqueFukushima (photo d’archive)
Hiroshima après l’explosion de la première bombe atomique (photo d’archive)

Dés lors 2077 bombes, élégamment nommées « essais nucléaires », exploseront dont 520 dans l’atmosphère, dispersant des particules radioactives notamment à « vie longue » qui se sont dis-séminées depuis au gré des vents dans toute l’atmosphère terrestre. 80% sont toujours en suspension. Sans parler de l’utilisation des déchets nucléaires dans les bombes de dernière génération ni des accidents importants survenus depuis 58 ans (Windscale en 1957) dans plusieurs centrales en Angleterre, Suisse, France, URSS et USA. Quant aux mines d’uranium actuellement exploitées ou abandonnées, aux déchets des centrales enfouis ou immergés dans les mers, aux sous-marins nucléaires échoués ou coulés, aux déchets industriels, militaires ou médicaux, leur ravage sur le vivant croît inexorablement. Et que dire de la vie à l’orée des centrales.

Nous partons de l’hypothèse que la plupart des habitants informés voudraient sortir de cet avenir contaminé mais qu’ils ne savent pas comment s’y prendre. On les comprend d’autant plus que nous-mêmes qui ne faisons que suivre nos aîné(e)s - Günther Anders, Bertrand Russel, Alice Stewart, Rosalie Bertell, René Dumont, Solange Fernex, Vassili Nesterenko, Bella et Roger Be-béoch… -, n’avons pas su interrompre cette course lente vers la contamination radioactive de l’ensemble de notre planète.

Une compagnie théâtrale lance cet appel: pourquoi ?
La compagnie théâtrale Brut de béton production travaille le tragique depuis 35 ans. Tragique qui se décline depuis 60 ans comme théâtre de la catastrophe (formule récente d’ Howard Barker).

Hiroshima après l’explosion de la première bombe atomiqueFukushima (photo d’archive)
ELENA ou la mémoire du futur d’après Svetlana Alexievitch (photo Sophie Leleu)




A l’automne 1998, nous découvrions le livre de Svetlana Alexievitch: LA SUPPLICATION. Livre majeur du XXème siècle, livre bouleversant entre tous.

Depuis 16 ans, nous avons réalisé 10 mises en scène de cette Epopée dantesque, en France, en Biélorussie et en Ukraine et initié plusieurs festivals et « évènements » relatifs à l’art en prise avec la contamination radioactive, avec la collaboration d’artistes ukrainiens, biélorusses, allemands, suisses, italiens, anglais, français, arméniens.


26 avril 2006: <em>La diagonale de Tchernobyl </em><br />
à Tchernobyl (photos Véronique Boutroux)
26 avril 2006 : La diagonale de Tchernobyl
à Tchernobyl (photos Véronique Boutroux)




En 2006, pour les 20 ans du début de la catastrophe de Tchernobyl, nous avons produit LA DIAGONALE DE TCHERNOBYL, une « caravane » rassemblant jusqu’à 50 artistes, de Tcherbourg à Tchernobyl et retour au festival d’Aurillac. Nous sommes restés un mois sur place pour participer aux commémorations et partager la vie des habitants vivant dans ou à la lisière des zones contaminées.

En mars 2011, la catastrophe de Fukushima nous a sidérés. Mais notre détermination à refuser la perspective probable d’autres accidents nous a amenés à « inventer » pour les Journées d’étude pour sortir du nucléaire de Clermont-Ferrand en octobre 2012, un accident majeur dans une centrale française (celle du Blayais en Gironde) en vue d’offrir le procès des responsables à la sagacité des citoyens. C’est depuis 2 ans la tournée sans fin de L’IMPOSSIBLE PROCES.

Du 11 au 15 mars de cette année, nous avons coordonné à la Maison de l’arbre à Montreuil LE BOULEAU, LA VIGNE ET LE CERISIER (sous-titré Tchernobyl, Le Blayais, Fukushima).
4 spectacles, un film, un bal, plusieurs expositions et débats, relayés par une cinquantaine de structures.


26 avril 2006: <em>La diagonale de Tchernobyl </em><br />
à Tchernobyl (photos Véronique Boutroux)
26 avril 2006 : La diagonale de Tchernobyl à Tchernobyl (photos V. Boutroux)




Plus le temps passe, plus l’impression que nous glissons dans « l’hiver nucléaire » est tangible.


Aucune instance démocratique ni bureaucratique, aucun tribunal, aucune université n’ont été en mesure depuis 70 ans d’arrêter la folie prométhéenne des nucléocrates. Rien ne saurait les ébranler. Ni les accidents majeurs, ni la menace d’une guerre nucléaire, ni les pertes financières faramineuses, ni les chantiers sans fin, ni l’accumulation des déchets, ni les études scientifiques contredisant leurs affirmations péremptoires.



ALORS QUE FAIRE?


L’ appel

Il est temps que les individus éclairés de notre temps, conscients de l’imminence d’une nouvelle catastrophe nucléaire civile ou/et militaire, aient du courage et se lèvent.
L’année 2016 devrait être l’ année d’une prise de conscience populaire.
Le 11 mars 2016 sera la journée de commémoration (5 ans après) du début de la catastrophe de Fukushima et le 26 avril (30 ans après) celle du début de la catastrophe de Tchernobyl.
Partout dans le monde ces dates seront célébrées.
Il n’est pas acceptable que le lobby nucléaire décide de ce qu’il faudra penser, diffuser, dire et écrire.
Dés aujourd’hui nous: artistes, journalistes, enseignants, photographes, musiciens, comédiens, bibliothécaires, artistes de rue, scientifiques, danseurs, chercheurs, documentaristes, circassiens, poètes, responsables de salles de spectacle et de cinéma, directeurs de festival, élus, militants, nous mettons au travail pour favoriser l’insurrection des consciences contre l’avenir contaminé et produire, réaliser ou accueillir des lectures, colloques, spectacles, conférences, expositions, pro-jections, bals, carnavals…

Entre le 11 mars et le 26 avril 2016, durant sept semaines, que des textes soient mis en scène , d’autres lus simultanément dans plusieurs lieux, des films projetés, des photos exposées, des dé-bats et des colloques programmés dans les amphithéâtres des Facultés, sur les places publiques, les espaces alternatifs, dans les théâtres municipaux, MJC, les Centres dramatiques et les Scènes nationales, dans les écoles et bibliothèques, dans les mairies, dans les friches.

Qu’une insurrection des artistes, intellectuels et scientifiques convainque les citoyens d’en finir avec notre avenir contaminé par la radioactivité. Et que mille spectacles, livres, tableaux, ballets, concerts, reportages, bals, colloques, carnavals, poèmes, expositions et recherches s’épanouissent.



PS :
Cet appel est lancé dés aujourd’hui afin que chacun(e) puisse réfléchir, lire, communiquer, trouver des appuis, des financements, des forums,
des lieux de représentation et d’exposition.
Brut de Béton Production se propose de coordonner
cet appel à partir de sa lettre mensuelle
« QU’EST CE QU’ON FAIT MAINTENANT? » .
Vous pouvez nous joindre à brut-de-beton@orange.fr
Adresse postale: BP9 63160 BILLOM
Téléphone: 06 08 22 79 71




Téléchargement :
- la version intégrale de l'Appel du 26 avril en français, Русский, 日本人, english, Türkiye, italiano, हिंदी, deutsch, românesc, español
ou encore en espéranto
- l'APPEL sous forme de pétition
- la liste des premiers signataires (mise à jour le 20 mars 2016)
- le descrptif des projets / planned events in english
- le programme de mars et avril (mis à jour le 20/03/16)
- le programme d'une Nuit pour Fukushima du 11 mars
- le programme des TOIS NUITS POUR TCHERNOBYL du 25 au 27 avril
- le programme détaillé 'Être «liquidateur» hier et aujourd’hui' - Tournée en France du 1er au 16 avril 2016 - et le communiqué de presse
- Lettre de madame Ruiko Muto, habitante de Fukushima, à l'OMS., in english & 日本人
- et pour fabriquer son affiche et son flyer, voici les logos de l'APPEL en français et en anglais et quelques photos libres de droits.




Agenda de mars 2016
Télécharger le programme (mis à jour le 20/03/16) ICI

EDITION
FRANCKUSHIMA de Géraud Bournet - Lutopiquant éditions
Essai graphique sur la catastrophe de Fukushima
Sortie le 11 mars
franckushima.com

TCHERNOBYL, le nuage sans fin... Bande Dessinée réalisée par Ming
avec l’ Association Française des Malades de la Thyroïde
Sortie le 11 mars
asso.thyroide@gmail.com

TRAVERSER TCHERNOBYL de Galia Ackerman - Editions Le premier parallèle
Sortie le 17 mars
galia.ackerman@gmail.com

LA COMEDIE ATOMIQUE de yves Lenoir - édition La Découverte
L’histoire occultée des dangers des radiations
Sortie le 11 mars
yaj.lenoir@free.fr

FILM
AT(H)OME réalisation Elisabeth Leuvrey
D’une zone désertique irradiée aux faubourgs d’Alger
production Les Écrans du Large
- le 3 mars à 19h au Cinéma Le Pagnol - Aubagne
- le 7 mars au Pitch Me - 45 rue des 3 bornes 75011 Paris
- le 19 mars au Lux - 36 boulevard du Général de Gaulle 26000 Valence
- du 25 au 29 avril, dans la Drôme dans le cadre du Printemps Documentaire 2016
lesecransdularge.fr

VOLODARKA docu-fiction de Nathalie Vannereau
dans un village à côté de Tchernobyl Production Les films du rhizome
Projection dans toute la France
contact@lesfilmsdurhizome.com

L’IDEE ATOMIQUE film court de Noémi Lefebvre
Avec Noémi Lefebvre et Laurent Grappe
Sur Youtube à partir du 11 mars 2016
noemi.lefebvre64@gmail.com

A BURE POUR L’ETERNITE documentaire de Sébastien et Aymeric Bonetti
Projection dans toute la France
sebastien.bonetti@hotmail.fr

CANON DES PETITES VOIX documentaire de Kamanaka Hitomi
- « première » en France - vendredi 11 mars à 20h
Maison de l’ Arbre Montreuil
e.shoji36@gmail.com
- Le jeudi 14 avril à 19h30 - salle Debussy, Joigny 89300 Projection organisée par C3V-Maison citoyenne
c3vmaisoncitoyenne.com
- Samedi 19 mars 2016 à 19h en présence de la réalisatrice Hitomi Kamanaka
A la Maison du Japon Cité Internationale Universitaire de Paris
Entrée 5 euros
Projection organisée par Tradescantia
abeillefr.wordpress.com

THE LAND OF HOPE de Sono Sion
Jeudi 31 mars 20h - Le moulin de l’Etang 63160 BILLOM
Projection suivie d’un débat avec Bruno Boussagol
Organisation : Ligue des Droits de l’ Homme
ldh-billom@laposte.net

THEÂTRE
TCHERNOBYL FOR EVER d’après le Carnet de Voyage de Alain-Gilles Bastide
mise en scène: Stéphanie Loïk
- 18 mars 2016: Scène Nationale de Fort de France, Martinique
- du 26 au 30 avril 2016 : Anis Gras - Le Lieu de L’autre, 94110 Arcueil
lastrada.cguizard@gmail.com

ACTEURS REACTEURS de Alain Persat
Adaptation, lecture et jeu : Maxime Carasso et Cécile Peyrot
- le 11 mars à 18H30 : L’écomotive, 2 place des Marseillaises à Marseille
- le 17 mars à 18H00 : Université de Rennes
Puis tournée en Bretagne
Contact: denis.guenneau@wanadoo.fr

PUTAIN D’USINE un spectacle en appartement de Laurent Grappe
- « 1ère » le 26 mars 2016 à 19h
7, av. Henri Barbusse 69100 LYON
suite de la tournée : grappelau@gmail.com

LECTURE SPECTACLE par Acteurs, Pupitres et Cie
samedi 19/03 à 19 h
médiathèque Alexandre Vialatte, rue Blaise Pascal 63600 Ambert
Informations: 04 73 82 16 59

RADIO ACTIVE Lecture polyphonique
- du 22 au 26 mars au Shoc théâtre - St Etienne
co-cie@orange.fr

LE PETIT MUSEE DE LA CATASTROPHE de Véronique Boutroux
- Samedi 26 mars 18 h et dimanche 27 mars 17 h 30 et 19 h
Librairie Scrupule : 26, boulevard Figuerolles 34070 Montpellier
O6 27 94 76 87

EVENEMENT
FUKUSHIMA NIGHT films, expositions, danse, débat…
- 11 mars de 19h à 24h
Maison de l’ arbre : 9 rue François Debergue 93100 Montreuil
brut-de-beton@orange.fr
Téléchargez le programme d'une Nuit pour Fukushima

…TCHERNOBYL,FUKUSHIMA… Expositions, films, théâtre…
- du 23 mars au 3 avril
Grenoble - Point névralgique : Ancien musée de peinture - Place de Verdun 38000
blog.sndn38.info

C’EST LA FÊTE ! VOUS ÊTES IRADIES Expositions, festin de thon, bataille navale…
Point névralgique : le bar Au Nakamal 21
21 rue Félix Broche, Nouméa, Nouvelle-Calédonie, Pacifique Sud
- du 9 mars au 5 avril
lili.spontex@yahoo

24H ACCORDEONISTIQUES ET POETIQUES
- du samedi 26/03 à 14h00 au Dimanche 27 à 14h00
Premier Théâtre International Paysan Autonome Ephémère
18 Rue de la Mairie 60112 Maisoncelle Saint Pierre
cie.cyrene@wanadoo.fr

COORDINATION 43 (HAUTE LOIRE)
- du 11 mars au 26 avril : 18 évènements dans tout le département
Coordination: REN 43 contact@ren43.org

COORDINATION 57 (MOSELLE)
- évènements dans tout le 57 du 11 mars au 26 avril
Coordination: reipard@wanadoo.fr
- Vendredi 11 Mars 20h
Projection du documentaire de Dominique Hennequin : « 100 000 ans sous nos pieds »
suivi d'un débat sur le projet CIGEO d'enfouissement des déchets radioactifs à Bure avec « Sortons du Nucléaire Moselle »
L'ATELIER 72 rue de la république 57535 Marange Silvange
- Samedi 12 10h 18h
Lectures poétiques libres et musique autour de Fukushima et du nucléaire,ouvert à tous les lecteurs et musiciens volontaires.
Colonne de Merten 57000 Metz
Dates anniversaires :
- Librairie du nouveau monde, Rue de la chèvre 57000 Metz
- « La cour des Grands » Rue Taison 57000 Metz
- Vitrine sur le nucléaire
Du 18 au 24 mars 14h00/18h00
Eglise réformée des Trinitaires 57000 Metz
- Exposition collective de l’association Parcours d'Artistes:« La terre, notre mère à tous »
Tout le mois de mars
L'ATELIER 72 rue de la république 57535 Marange Silvange
Exposition de dessins, gravures et cartes postales anti-nucléaires

LA « REACTION EN CHAINE »
- le 26 de 10h à 11h
tous les 50 km sur les ponts d’autoroute de Paris à Avignon
chainehumaine.fr

1000 GRUES
11 Mars à 10h
OMS Genève Suisse
remise de 5000 grues à Mme CHAIB, chargée en communication à l’OMS
www.1000grues.ch
Envoi des grues d’ici le 11 mars à SOL’ID 24 rue Montbrillant CH - 1201 Genève

SUITE IN/OUBLI/ABLE à propos de mémoire et d’oubli de Marguerite Duras
- du 21 au 27 mars
Maison/Atelier 92 avenue Gambetta 81000 Albi
une semaine en séquences créatives autour
contact@art-tchan.fr

LE BAL DES RESCAPES DU BLAYAIS
- 19 mars à 21h
Salle des Fêtes Léguillac de Cercles (24340)
cafeasso.fr
lezidefuz@gmail.com

EXPOSITION
MURMURES DE FANTÔMES de Alexandra Fontaine
Installation sonore pour cent visages en suspension
- le 11: Jardins, rues et maisons avoisinants la Maison de l’Arbre à Montreuil.
alexandra.fontaine@wanadoo.fr

IRRADIEE un triptyque de Chantal Legendre
- du 11 mars au 26 avril
Librairie Ephémère, 6 rue du Majou, 46 300 Gourdon
Un visuel par jour soit 46 créations avec commentaires de Jean-Jacques M’U
jjmu.abceditions@gmail.com

CONCERT
MUTANTS MAHA avec Takumi Fukushima, Guigou Chenevier, Lionel Malric
- 18 Mars Ateliers Claus à Bruxelles (Belgique)
- 19 Mars Maison des Jeunes Louvain la Neuve (Belgique)
- 25 Mars Salle des fêtes Crest Drôme 26400
- 26 Mars Salle des Fêtes Beaufort/Doron 73270
lionel.malric@gmail.com

CONFERENCE
IRAN, ISRAEL : vers un Moyen-Orient sans armes nucléaires ?
- le 30 à 20h
salle Conchon, rue Léo Lagrange, à Clermont-Ferrand
Conférence de Patrice Bouveret journaliste
afps.pdd@gmail.com

Jean-Jacques DELFOUR - Réflechir à la condition nucléaire
- le 30 mars - Carbonne
- le 7 juin - Toulouse

COMMENT VIVENT LES HABITANTS DE FUKUSHIMA
Avec Madame Yiayo Hitomi (habitante)
- le 14 mars à partir de 19h
Salle Jean Dame 17 rue Leopold Bellan 75002 Paris
Entrée libre
youkitakahata@gmail.com

FUKUSHIMA, les vies sinistrées
Conférence de Kurumi SUGITA chercheuse au CNRS Projection et débat
- le 11 mars à 20 h
Grenoble 38000 Maison de la nature et de l’ environnement 5 place Bir Hakeim
blog.sdn38.info


Agenda d'avril 2016

Il se remplit au fur et à mesure des annonces qui nous sont faites
Télécharger le programme (mis à jour le 20/03/16) ICI

Être «liquidateur» hier et aujourd’hui
- Tournée en France du 1er au 16 avril 2016
Avec le spectacle ELENA OU LA MEMOIRE DU FUTUR et le témoignage de Oleg Veklenko artiste et « liquidateur » ukrainien de la première heure
- Samedi 2 avril à 20h
Bure 55290 Maison de Résistance
03 29 45 41 77
- Dimanche 3 avril à 15h
Darnieulles 88390 Salle des fêtes
vosgesan@gmail.com
- Lundi 4 avril à 20h30
salle de Musique, rue du canal (accessible à partir du rond point de l'église), 68740 MUNCHHOUSE
gabriel.weisser@gmail.com
- Mardi 5 avril à 20h
Nevers 58000 Salle Stephane Hessel
pierre.kaluzny@rivernet.org
- Mercredi 6 avril à 20h
Valence 26000 au VAL (Valence Atelier Libre)
contact@stopnucleaire2607.org
- Jeudi 7 avril à 20h
Le Puy en Velay 43000 à la Biocoop
sortirdunucleaireenvelay@gmail.com
- Vendredi 8 avril à 20h
Clermont-Fd 63000 Salle Georges Conchon rue Léo Lagrange
yves.reverseau@wanadoo.fr
- Samedi 9 avril 20h30
Léguillac de Cercles 24340 Salle des fêtes
lezidefuz@gmail.com
- Dimanche 10 avril 17h
Moulidars 16290 Ferme-Théâtre de Malvieille
http://www.theatre-en-action.org
05 45 66 22 45
- Lundi 11 avril 20h!
Poitiers 86000 Le Local 16 rue St Pierre le Puellier
maite.monange@gmail.com
- Mardi 12 avril 20h
Alençon 61000 Arts Terre Native
asso.atn@gmail.com
- Mercredi 13 avril 20h30
Paris 75012 la M.E.O 3 passage Hennel
www.sildav.org
01 40 24 00 55
- Jeudi 14 avril 20h
Montreuil 93100 La Guillotine 24 rue Robespierre
http://la-guillotine.fr
- Vendredi 15 avril Colloque de 10h à 19h (ELENA à 18h)
Paris 75013 INALCO Auditorium 65 rue des Grands Moulins
galia.ackerman@gmail.com

Téléchargez le programme détaillé de Être «liquidateur» hier et aujourd’hui ICI
En écho à l’APPEL DU 26 AVRIL et en partenariat avec IBB Action Weeks
Avec le soutien du Réseau Sortir du nucléaire et de Brut de béton production

FILM
AT(H)OME réalisation Elisabeth Leuvrey
D’une zone désertique irradiée aux faubourgs d’Alger
production Les Écrans du Large
- du 25 au 29 avril, dans la Drôme dans le cadre du Printemps Documentaire 2016
lesecransdularge.fr

A BURE POUR L’ETERNITE documentaire de Sébastien et Aymeric Bonetti
- lundi 4 avril à 20h15
cinémathèque 17, place du Théatre Luxembourg
- samedi 9 avril, 18h
Salle d'intérêt collectif Kaz Kabar rampe Cluchet 04260 Joyeuse
sebastien.bonetti@hotmail.fr

CANON DES PETITES VOIX documentaire de Kamanaka Hitomi
- Le jeudi 14 avril à 19h30
salle Debussy, Joigny 89300 Projection organisée par C3V-Maison citoyenne
c3vmaisoncitoyenne.com

WELCOME TO FUKUSHIMA Projection du film de Alain Le Halleux
- 1er avril à 20h30
La grange à palabre, Le bourg 43300 Tailhac
débat et auberge espagnole
lagrangeapalabres@gmail.com

LE SACRIFICE un film de Wladimir Tcherkoff
- 25 avril à partir de 19h
Maison de l’arbre 9 rue François Debergue Montreuil 93100

EDITION
LA COMEDIE ATOMIQUE de yves Lenoir - édition La Découverte
L’histoire occultée des dangers des radiations
Sortie le 15 avril
yaj.lenoir@free.fr

THEÂTRE
TCHERNOBYL FOR EVER d’après le Carnet de Voyage de Alain-Gilles Bastide
mise en scène: Stéphanie Loïk
- du 26 au 30 avril 2016: Anis Gras - Le Lieu de L’autre, 94110 Arcueil
lastrada.cguizard@gmail.com

RADIO ACTIVE Lecture polyphonique
- Pour programme avril, joindre : co-cie@orange.fr

SAISON UKRAINIENNE EN SYLDAVIE
- Du 8 avril au 13 mai
Maison d’Europe et d’Orient - 3 Passage Hennel 75012 Paris
programmation@sildav.org

VALENTINA-TCHERNOBYL NEE POUR L’AMOUR
d’après «LA SUPPLICATION*» de Svetlana Aléxiévitch
Mise en scène: Laure Roussel, avec Coralie Emilion-Languille
Théâtre La Manufacture des Abbesses, 7 rue Véron 75018 Paris
réservation: 01 42 33 42 03
- du 6 avril au 14 mai 2016 à 19h les mercredis, jeudis, vendredis et samedis
- mardi 26 avril 2016 à 19h
honorineproductions@gmail.com

L’IMPOSSIBLE PROCES de Jean-Louis Debard
- 21 avril 20h - Maison pour tous 43700 Brives Chanrensac
brut-de-beton@orange.fr
- Nuit du 25 au 26 avril
La Maison de l’ Arbre 9 rue François Debergue 93100 Montreuil
- 29 avril à 20h30
Centre culturel 43300 Langeac

COLLECTIF PARCE QU’ON EST LA
Lectures de textes relatifs à Tchernobyl et Fukushima
- Mardi 19 avril à 19h
salle du Sourire intérieur de la Bio-Coop 43 000 Le Puy en Velay
m.bonnefoux@laposte.net

LA RECOLTE - une pièce écrite par Pavel Priajko
Metteur en scène : Dominique Dolmieu
Production : Théâtre national de Syldavie
Traduction du russe (Biélorussie) Larissa Guillemet et Virginie Symaniec
- 26 avril à 20h
Maison de l’arbre 9 rue François Debergue Montreuil 93100 contact@sildav.org

LE PETIT MUSEE DE LA CATASTROPHE de Véronique Boutroux
- Nuit du 25 au 26 avril Toutes les 2 heures
Maison de l’arbre 9 rue François Debergue Montreuil 93100
brut-de-beton@orange.fr

LES TOBOGGANS POETIQUES contre le nucléaire
cabaret de décontamination poétique
- Samedi 2 avril 2016 à 20h
à l’Echomusée 21 rue Cavé 75018 Paris
cecileduval5@gmail.com

CE QUELQUE CHOSE QUI EST LA… D’après La nuit tombée, d’Antoine Choplin
Mise en scène Chantal Morel
- Le 27 avril 2016
Théâtre Antoine Vitez
Aix-Marseille Université – 29, avenue Robert Schuman 13621 Aix-en-Provence Cedex 1
http://theatre-vitez.com/
- Le 29 Avril 2016
La Chelidoine - Lestrade 19200 SAINT-ANGEL
http://www.lachelidoine.fr/Programmation.php
- Le 12 Mai 2016
L’Anecdote Echarlière 38880 AUTRANS
http://lanecdote.fr/#!/home
- Le 13 Mai 2016
Salle du peuple Centre culturel 38730 Virieu
- Les 19 et 20 Mai
Espace culturel odyssée 89 avenue Jean Jaurès 38320 EYBENS
04 76 62 67 47

LECTURE DE LA SUPPLICATION
- Mardi 26 avril à 20h
salle "LE 23", 23 rue du Lazaret 67000 Strasbourg
resamine@wanadoo.fr
06 20 14 49 62

ELENA ou la mémoire du futur d’après le prologue de La Supplication de Svetlana Alexievitch
Avec Nathalie Vannereau
- Tournée dans toute la France du 1er au 16 avril
- et le 30 avril
Salle Leo Gipoulou à Valence d’Agent 82400 (à côté de Golfech)
moniqueguittenit47@orange.fr

EVENEMENT
…TCHERNOBYL,FUKUSHIMA… Expositions, films, théâtre…
- Jusqu’ au 3 avril
Grenoble - Point névralgique : Ancien musée de peinture - Place de Verdun 38000
blog.sndn38.info

C’EST LA FÊTE ! VOUS ÊTES IRADIES Expositions, festin de thon, bataille navale…
Point névralgique : le bar Au Nakamal 21
21 rue Félix Broche, Nouméa, Nouvelle-Calédonie, Pacifique Sud
- Jusqu’ au 5 avril
lili.spontex@yahoo

LA TCHERNO-CROISIERE DPM
- Vendredi 22 avril vers 15h, départ en pénichette du port 57810 Lagarde
Direction de la Grande écluse de Réchicourt 57810.
- Samedi 23 avril vers 16-17h
Arrivée à l'étang de Gondrexange 57815
Rassemblement associatif et musical avec Les BURE Haleurs et les BAGAJ
Possibilité de dormir sur place
- Dimanche 24 avril, départ de la pénichette vers 11h,
accompagnée par les marcheurs et les rouleurs jusqu'à la grande écluse de Réchicourt pour le pique-nique de tous les amis à 13h.
- Départ à 14h pour le retour au port de Lagarde.
jicibi@riseup.net

COORDINATION 43 (HAUTE LOIRE)
- jusqu’au 26 avril : 20 évènements dans tout le département
Coordination: http://cafe-grenouille.blogspot.fr

LES PASSEURS DE L’INDICIBLE
- Dimanche 24 avril 2016 de 11 h à 17 h.
Eglise de Crézancy en Sancerre 18300 (Cher)
sylviecairon.peintre@orange.fr

MONTLUCON TCHERNOBYL FUKUSHIMA
lecture des textes par la compagnie Les Allogènes
- vendredi 8 avril à 18H Galerie Ecritures - 1 rue Pierre Petit
Conférence de Yves LENOIR
- Samedi 9 avril 15h au Talon d’Achille et à 19h à la Brasserie Blondel 34 Avenue de l’Europe
suivie de la projection de VOLODARKA docu-fiction de Nathalie Vannereau

TROIS NUITS POUR TCHERNOBYL
3 nuits pour relayer l’ensemble des veillées en Ukraine et Biélorussie
Avec des dizaines d’’artistes et d’intervenants. Expositions, débats, restauration, buvette
- Du 25 avril à 19h au 27 vers 23h à la Maison de l’arbre - 9 rue François Debergue 93100 Montreuil

EN PERMANENCE DURANT LES 3 SOIREES !
EXPOSITIONS PHOTOGRAPHIQUES d’Alain Gilles Bastide et d’Oleg Veklenko !
PRESENTATION DES LIVRES Traverser Tchernobyl de Galia Ackerman, La comédie Atomique de Yves Lenoir, la BD Tchernobyl le nuage sans fin de Ming et Frankushima de Géraud Bournet!
DIFFUSION DE FILMS GOULAG de Hélène Chatelain et Tossif Pasternak, LE SACRIFICE de Wladimir Tcherkoff, VOLODARKA de Nathalie Vannereau, L’IDEE NUCLEAIRE de Noémi Lefevre et Laurent Grappe, L’IMPOSSIBLE PROCES de Joèl Labat ! !

19h: ouverture au public, expositions, table de presse, projections, buffet, buvette, discussions, rencontres!
LUNDI 25!
20h: 45° SANS EAU par la Compagnie KL (théâtre de rue jonglerie sur « l’énergie rayonnante ») Avec Pierre Riberolle!
22h45: L’IMPOSSIBLE PROCES 5 années après un accident majeur en France Minutes établies par Jean Louis debard!
22h15: Témoignages à la barre de Galia Ackerman et Wladimir Tcherkoff et grand débat avec le public
23h24: RESONANCE de Dragos tara. Un concert live, inédit et en simultanéité dans plusieurs villes du monde
MARDI 26
20h: Projection du SACRIFICE de Wladimir Tcherkoff suivi d’un débat sur les « liquidateurs »
21h: LA RECOLTE de l’auteur biélorusse Pavel Priajko - Metteur en scène : Dominique Dolmieu
Production : Théâtre national de Syldavie
22h15: Témoignages de spécialistes et grand débat public sur le thème « où en est la Biélorussie ? »
MERCREDI 27
20h: LE TEMPS ONKALO par Le cri suspendu
20h45: ELENA OU LA MEMOIRE DU FUTUR avec Nathalie Vannereau
21h45: LE GRAND DEBAT pour terminer ces trois journées avec le public et avec la participation de spécialistes
Téléchargez le programme détaillé des Trois nuits pour Tchernobyl
brut-de-beton@orange.fr

COLLECTIF YONNE-NIEVRE-CHER-LOIRET
- 15 évènements jusqu’au 26 avril
http://yonnelautre.fr/spip.php?article10377

COORDINATION 57 (MOSELLE)
Coordination: reipard@wanadoo.fr
- Vendredi 1er avril 20h
L'ATELIER 72 rue de la république 57535 Marange Silvange
Projection de « Bure pour l'éternité » de Sébastien Bonetti.
suivi d'un débat sur le projet CIGEO d'enfouissement des déchets radioactifs à Bure avec Sortons du Nucléaire Moselle + Lorraine Nature Environnement
- Samedi 23 avril 20h
L'ATELIER 72 rue de la république 57535 Marange Silvange
Lectures par Yves Thouvenel de : « La supplication » de Svetlana Alexievitch, prix NOBEL de littérature 2015, Accompagnement accordéon : Emilie Skrijelj
- Mardi 26 avril ou mercredi 27 10H00 18H00
Colonne de Merten 57000 Metz
Lectures poétiques libres et musique autour de Tchernobyl et du nucléaire, ouvert à tous les lecteurs et musiciens volontaires.
- Dates anniversaires
Librairie du nouveau monde Rue de la chèvre 57000 Metz
Vitrine sur le nucléaire
- Samedi 30 avril 20h
L'ATELIER 72 rue de la république 57535 Marange Silvange
Conte poétique théatral : « La mer tranquille de l'ours brun » de Yûko Tsushima, avec Marie Sallerin, Séverine Nicolik
- Tout le mois d’avril
L'ATELIER 72 rue de la république 57535 Marange Silvange
Exposition de dessins, gravures et cartes postales anti-nucléaires.

EXPOSITION
IRRADIEE un triptyque de Chantal Legendre
- jusqu'au 26 avril
Librairie Ephémère, 6 rue du Majou, 46 300 Gourdon
Un visuel par jour soit 46 créations avec commentaires de Jean-Jacques M’U
jjmu.abceditions@gmail.com

CONCERT
LA RESONNANCE de 1h26 une proposition musicale participative et performative de Dragos Tara
- dans la nuit du 25 au 26 avril de 1h26 (instant du début de la catastrophe de Tchernobyl) à 2h26
Appel à un unisson : https://archive.org/details/Appel_201601
ouvert à tous, diffusé en réseau sur internet.Dans cet unisson, qui le veut peut dire un texte
Vous annoncer à Dragos Tara: dragostara@hotmail.com

MUTANTS MAHA avec Takumi Fukushima, Guigou Chenevier, Lionel Malric
22 Avril La Boignoire 34000 Montpellier
24 Avril 34140 Loupian
15 Avril La Fabuleuz 84400 Apt
16 Avril l'Embobineuse 13003 Marseille
21 Avril 81000 Albi
lionel.malric@gmail.com

La fée Lectricité décontamine vos zoneilles (Groupe Électrogène)
Par le T.T.(Trio Triple) et le D.D. (Duo Double)
Musique improcoustique électroavisée pour concerts tous terrains.
Avec Jaki Béthular,Thérèse Bosc et Chris Chanet
jbethular@orange.fr

CONFERENCE
Jean-Jacques DELFOUR - Réflechir à la condition nucléaire
- le 7 juin - Toulouse
j.jacques.delfour@gmail.com

COMMENT VIVENT LES HABITANTS DE FUKUSHIMA
Avec Madame Yiayo Hitomi (habitante)
- le 15 mars à partir de 19h
Salle Jean Dame 17 rue Leopold Bellan 75002 Paris
Entrée libre
youkitakahata@gmail.com

COLLOQUE TCHERNOBYL 30 ans après
Avec: Jean Pierre Dupuy, Fredérick Lemarchand, Galia Ackerman, Bruno Boussagol, Natalia Mandzourova, Oleg Veklenko, Oksana Pachliovska, Ada Ackerman, Virginie Symaniec, Tamara Goundorova
- 15 avril
à l’ INALCO Institut National des Langues et Civilisations Orientales
65 rue des Grands Moulins 75013
galia.ackerman@gmail.com

CONFERENCE DE YVES LENOIR
- mardi 19 avril, 19 heures
Bibliothèque Marina Tsvetaïeva-Glacière 132 rue de la Glacière. 75013 Paris
elisabeth.cuisset@paris.fr

CONFERENCE Professeur Youri Bandazhevsky
" La deuxième génération des victimes de la catastrophe de Tchernobyl
L'état de santé des enfants des familles résidant dans les zones contaminées par des éléments radioactifs."

- 18 avril
Salle multi média Clermont Ferrand
benedicte.belgacem@gmail.com

LES JOURNEES BUISSONNIERES L'accident nucléaire : hier, aujourd'hui et ... demain ?
4 mars à 20h00
Cinéma Le Royal rue Pasteur 05000 GAP
Conférence de Christophe MORVAN et Roland DESBORDES - 5 mars de 09h00 à 16h00
Salle Dum'art 14, avenue Commandant Dumont 05000 GAP
Formation par Roland DESBORDES
kheper@gmx.fr


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Pour une insurrection artistique, intellectuelle, scientifique et populaire !
Contre la poursuite de la contamination radioactive de la planète !

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Santé & Nucléaire


Santé et Nucléaire
Nous sommes un groupe de professionnels de la santé souhaitant résumer et diffuser des informations qui sont souvent, dans le domaine du nucléaire, complexes ou présentées intentionnellement comme complexes, et, de ce fait, échappent au débat public. Dans cet objectif, nous avons l’ambition de discuter, rédiger et actualiser des Fiches ''Santé et Nucléaire'' sous une forme à la fois succincte, accessible au grand public, et solidement référencée sur le plan scientifique.
Cette démarche s'inscrit dans le cadre de l'Appel du 26 avril à arrêter sans plus tarder la poursuite de la contamination radioactive de la planète.

Fiche N° 1 : Radioactivité naturelle
Par Françoise Boman - Médecin spécialiste en Anatomie et cytologie pathologiques
Professeur de médecine - Praticien hospitalier

Comme la radioactivité d’origine industrielle, la radioactivité naturelle expose les plantes, les animaux et les hommes à des rayonnements ionisants néfastes pour la santé et pour la vie. L’utilisation de radionucléides naturels par les industries nucléaires militaires et civiles est la source d’une quantité colossale de radionucléides artificiels, responsables d’une contamination radioactive croissante de la planète.

L’âge de la Terre est estimé à 4,5 milliards d’années. La radioactivité naturelle provenant de l’uranium et du thorium présents dans le globe terrestre diminue très lentement au fil des temps géologiques. Les premières espèces du genre Homo sont apparues voilà 2,5 millions d’années, vraisemblablement. Les humains anatomiquement modernes sont apparus voilà 50 000 ans 1.

La radioactivité naturelle qui persiste aujourd’hui à la surface de la Terre correspond pour une petite part aux rayons cosmiques, surtout en haute altitude, et pour la plus grande part à des radioéléments, en premier lieu le radon, avec de fortes disparités géographiques. Le radon provient du radium, dérivé extrêmement radioactif de l’uranium. Le radon est un gaz radioactif lourd issu de roches. Il est surtout abondant dans des régions granitiques comme en France la Bretagne, le Limousin, la Corse. Il tend à s’accumuler dans les caves et les sous-sols des maisons. Le radon favorise notamment l’apparition de cancers du poumon chez les mineurs, et, à un moindre degré, dans la population générale.

Comme l’uranium et le radium, le gaz radon et ses descendants radioactifs non gazeux émettent des rayonnements alpha, qui sont des particules peu pénétrantes à très fort pouvoir d’impact. D’origine externe, elles sont arrêtées par la peau, qu’elles altèrent. Les particules alpha inhalées ou ingérées provoquent de très graves dégâts à l’intérieur de l’organisme.

Les radioéléments naturels exploités par l’industrie sont essentiellement l’uranium et, à un moindre degré, le thorium. L’uranium est un métal lourd. Il est beaucoup moins abondant et plus radioactif que le thorium. Il est dit naturel quand il est constitué d'isotopes dans leur proportion d'origine, principalement 99,3% d’uranium 238 et 0,7% d’uranium 235. L’uranium 235 est un isotope fissile émettant des particules alpha. De plus, des radionucléides provenant de la désintégration de l’uranium 238 émettent des rayonnements gamma, qui sont capables de traverser le corps humain.

Des gisements d’uranium sont situés notamment en Australie, au Kazakhstan, en Russie, en Afrique du Sud, au Canada. En France, des mines d’uranium ont été exploitées dans le Limousin et dans le Languedoc2. L’uranium enrichi (en uranium 235) est utilisé sur tous les continents à des fins militaires et civiles. Les munitions à l’'uranium appauvri (en uranium 235) ou à déchets radioactifs actiniques ont été utilisées dans les Balkans, en Irak et en Afghanistan².

L’exploitation des gisements d’uranium et la fabrication de yellow cake à partir du minerai sont la source d’une forte contamination radioactive d’une part externe, d’autre part interne par le radon (inhalation) et par les poussières radioactives (inhalation et ingestion). La contamination radioactive qui en résulte favorise la survenue de pathologies telles que des cancers, des troubles de la reproduction et des malformations congénitales².

Le carbone 14 est présent à l’état naturel dans les plantes, les animaux et les hommes. Il émet des particules bêta, qui sont des rayonnements plus pénétrants mais moins ionisants que les particules alpha. Comme le potassium 40, le carbone 14 est une source naturelle de radioactivité du corps humain compatible avec la vie. C’est en quantités massives que le carbone 14 est généré industriellement et rejeté dans l’environnement, au point de fausser les résultats des techniques de datation fondées sur lui. Le tritium est un gaz radioactif qui peut s’incorporer à l’eau. Rare à l’état naturel, il est massivement généré et rejeté par l’industrie.

Conclusions :
1. L’exploitation industrielle des gisements naturels d’uranium et de thorium a des effets néfastes pour la santé et pour la vie.
2. L’arrêt de cette exploitation est un premier pas nécessaire vers l’arrêt de la poursuite de la contamination radioactive de la planète.

1. Jean-Jacques Hublin. Paléoanthropologie du genre Homo. Conférence inaugurale. Collège de France, Paris, 8 octobre 2014
2. Jean-Marie Pruvost-Beaurain. Abolir le nucléaire civil et militaire. Terre d’espérance, Paris, 2012


Fiche N° 2 : Faibles doses
Par Françoise Boman - Médecin spécialiste en Anatomie et cytologie pathologiques
Professeur de médecine - Praticien hospitalier

La pollution générée par les industries nucléaires militaires et civiles est inhérente à ces industries, définitive, et planétaire. Cette pollution hétérogène et mouvante soumet l’ensemble des habitants de la Terre à une contamination radioactive croissante. À doses si faibles soient-elles, les rayonnements ionisants ont des effets délétères sur la santé et sur la vie.

Des radionucléides ont été créés en quantités colossales depuis le démarrage du premier réacteur aux États-Unis en 1943, et continuent de l’être aujourd’hui. Ils contaminent la Terre de façon croissante au fil des explosions militaires, des accidents, des incidents et des fuites qui accompagnent inévitablement l’industrie nucléaire y compris en fonctionnement « normal ».

Les industries nucléaires génèrent des centaines de radionucléides différents, qui se transforment au fil du temps. Certains radionucléides ne restent actifs « que » pendant quelques jours ; d’autres le restent pendant des millions d’années.

Quel que soit le lieu initial de leur libération dans l’air, l’eau ou le sol, les particules radioactives circulent en fonction des vents, des courants marins, des cycles de végétation. Elles diffusent dans les sols, les plantes, les cours d’eau, les nappes phréatiques, les lacs, les mers, les océans. Elles sont inhalées et ingérées par les animaux, et par les hommes. Elles peuvent être excrétées dans les urines et dans les selles, ou rester dans les tissus.

La radioactivité d’origine industrielle s’ajoute à la radioactivité naturelle, qui décroit très lentement depuis l’aube des temps.
L’augmentation de la radioactivité à la surface de la planète est avérée malgré les difficultés de mesure liées notamment à l’hétérogénéité géographique et au caractère mouvant de la pollution nucléaire. Cette augmentation pourrait être en partie responsable de l’ « épidémie » actuelle de cancers et de maladies chroniques. Ce qu’on sait et connaît sur le plan biologique et médical1,2,3 permet de reconnaître et de comprendre les effets néfastes des rayonnements ionisants sur la santé et sur la vie.

On sait qu’il n’existe pas de dose de rayonnements ionisants qui soit inoffensive pour les organismes vivants qu’ils traversent1 : humains, animaux, plantes. Leurs différents types, par définition, ne peuvent qu’abîmer les constituants microscopiques qui permettent aux cellules, aux tissus et aux organes de fonctionner correctement. L’organisme se répare, mais imparfaitement. Le mal est fait, et sournoisement fait : les pathologies mettent souvent des années à se manifester.

On connaît les anomalies et pathologies très variées résultant d’une exposition prolongée aux rayonnements ionisants par contamination externe et/ou interne2,3 : cancers survenant à un âge précoce, troubles de l’immunité, maladies chroniques notamment cardio-vasculaires, endocriniennes, neurologiques, troubles de la vue, détérioration intellectuelle, vieillissement prématuré, troubles de la reproduction pouvant aller jusqu’à la stérilité, malformations congénitales, maladies génétiques transmissibles aux générations suivantes.

Conclusions :
1. Toute exposition à des rayonnements ionisants cause des dommages biologiques.
2. Cesser d’aggraver la contamination radioactive de la Terre est la seule issue.

1. National Research Council of the National Academies. BEIR (Biological Effects of Ionizing Radiation) VII – Phase 2. Health risks from exposure to low levels of ionizing radiation. The National Academies Press, Washington DC, 2006.
2. Busby C, et al., au nom du Comité Européen sur le Risque de l’Irradiation (CERI). Recommandations 2003 du Comité Européen sur le Risque de l’Irradiation. Frison-Roche, Paris, 2004 [2003 Recommendations of the European Committee on Radiation Risk par The European Committee on Radiation Risk, 2003].
3.Yablokov AV, Nesterenko VB, Nesterenko AV, Preobrajenskaya NE. Tchernobyl : conséquences de la catastrophe sur la population et l’environnement.
[Yablokov AV, Nesterenko VB, Nesterenko AV. Chernobyl consequences of the catastrophe for people and the environment. Annals of the New York Academy of Sciences, vol. 1181, 2011.


Fiche N°3 : Ravages des bombardements atomiques sur Hiroshima et Nagasaki
Françoise Boman - Médecin hospitalier et universitaire spécialiste en Anatomie et cytologie pathologiques

Il y a 70 ans, les 6 et 9 août 1945 explosaient sur ordre du Président des USA Harry S. Truman deux bombes atomiques sur le sol japonais. Les conséquences sont incalculables encore aujourd’hui.
Durant plus de 50 ans, la perspective d’une guerre atomique a hanté les nuits de milliards d’êtres humains. Et ce n’est pas le moindre des paradoxes que ce ne soit plus le cas de nos jours alors que la menace est objectivement plus grande tant au Moyen Orient qu’en Orient.
Les deux fiches de ce mois sont relatives à la bombe atomique.


Les survivants (hibakusha) des bombardements atomiques sur Hiroshima (à l’uranium) et Nagasaki (au plutonium) les 6 et 9 août 1945 ont en moyenne aujourd’hui 80 ans. Ils étaient enfants au moment des explosions. Le Cénotaphe de Hiroshima contient les noms de 192 000 victimes. Les souffrances des 500 000 survivants et de leurs descendants témoignent des conséquences sanitaires et humanitaires du nucléaire.1,2,3

Les bombes atomiques ont provoqué, d’une façon jusqu’alors inconnue dans l’histoire de l’humanité, la mort instantanée par « vaporisation » (l’« ombre » laissée par les disparus a parfois témoigné de cette fin) ou carbonisation, ou la mort différée due à l’irradiation.

L’explosion au-dessus d’Hiroshima s’est traduite par un éclair aveuglant (au sens propre), une chaleur intense, un bruit assourdissant (au sens propre), une onde de choc d’une violence inouïe, un énorme champignon obscurcissant le ciel au-dessus de la ville qui brûlait, et de grosses gouttes de pluie imprimant des taches noires sur la peau. Cette « pluie noire » explique une retombée rapide de nombreux radionucléides même à plus de 10 km de l’épicentre. Des agonisants réclamaient à boire en vain. Des gens marchaient silencieux, hagards, à demi-nus, tête dressée, avant-bras levés, la peau et les chairs pendant en lambeaux, atrocement défigurés, le visage boursouflé, les yeux liquéfiés. Beaucoup se noyaient en cherchant à fuir les incendies. Si on prenait un blessé par la main, la peau se détachait comme un gant. Les mouches et les moustiques pullulaient ainsi que les larves dans les plaies.

Les survivants souffraient d’une part des brûlures et des blessures notamment par des débris incrustés dans les tissus par l’onde de choc, d’autre part de la maladie atomique face à laquelle les médecins étaient impuissants. En moins d’un mois, des personnes irradiées d’abord apparemment indemnes, ou venues à Hiroshima après l’explosion, présentaient des nausées, des vomissements, une diarrhée souvent sanguinolente, de violents maux de tête, de la fièvre, des infections. Elles perdaient tout appétit. Leurs cheveux, leurs dents tombaient. La muqueuse vésicale desquamait dans l’urètre. Les taux sanguins de globules blancs, de plaquettes chutaient. Le nez, les gencives, les yeux saignaient. Des hémorragies sous-cutanées, génitales, digestives, pulmonaires, internes apparaissaient. La gorge était noire. Dans les cas les plus atroces, les chairs se nécrosaient et se gangrénaient. Le cerveau se liquéfiait. Des gens se décomposaient vivants. Des femmes enceintes avortèrent et des femmes en âge de procréer furent frappées de ménopause précoce.

Pour les survivants commençait un long calvaire physique et moral qui est méconnu et nié. Les États-Unis maintinrent secrètes toutes les informations et photographies sur Hiroshima et Nagasaki jusqu’en 1952, date à laquelle le Japon recouvrit son indépendance. En 1946, ils ouvrirent un laboratoire militaire, l’Atomic bomb Casualty Commission (ABCC), qui examinait des atomisés sans les soigner, leur faisait des prises de sang, des examens d’urines et de selles, des prélèvements de tissus, et exigeait les cadavres pour les autopsier.

Des pathologies apparues parfois plusieurs années ou décennies plus tard sont consécutives à l’irradiation externe et à la contamination interne (encore plus nocive que l’irradiation externe) par inhalation et ingestion de radionucléides : leucémies et autres cancers, maladies chroniques (cardiaques, digestives ; diabète…), infertilité, altérations génétiques transmissibles à la descendance. « Il n’est pas un symptôme dont on puisse prétendre qu’il n’ait aucun rapport avec l’irradiation ».3 Certains troubles sont spécifiques de la maladie atomique comme le syndrome de fatigue chronique (bura bura, épuisement survenant au moindre effort, et lors de rapports sexuels). Une survie prolongée est cependant possible.1

Conclusions :
1. Les crimes contre l’humanité que sont les bombardements sur Hiroshima et Nagasaki marquent le début de l’ère atomique dont les victimes se comptent aujourd’hui par millions
2. Le renoncement au nucléaire est une urgence sanitaire et humanitaire.

1. Marc Petitjean. De Hiroshima à Fukushima. Le combat du Dr Hida face aux ravages dissimulés du nucléaire. Albin Michel, Paris, 2015.
2. Masuji Ibuse. Pluie noire (1970). Gallimard, Paris, 1972, pour la traduction française.
3. Kenzaburô Ôé. Notes de Hiroshima (1965). Gallimard, Paris, 1996, pour la traduction française.


Fiche N°4 : Le péril atomique, ce péril qui ne ressemble à aucun autre
Extraits1 choisis par Françoise Boman - Médecin hospitalier et universitaire spécialiste en Anatomie et cytologie pathologiques

Le biologiste Jean Rostand, pour qui le péril atomique « ne ressemble à aucun autre » 1, écrivait en 1968 : « Qu’on ne dise pas, surtout, que l’augmentation de la radioactivité est trop faible pour être nocive, qu’elle est négligeable, insignifiante, acceptable, admissible, non inacceptable… Ces euphémismes sont irrecevables, dès lors qu’il n’existe pas de « seuil » pour les effets génétiques des rayonnements, ce qui veut dire qu’il n’existe pas d’accroissement de radioactivité si minime soit-il qui n’ait de fâcheuses conséquences pour la santé de l’espèce et des générations à venir ».1

Le biologiste Alain Dubois résume en trois points le message principal de Jean Rostand à l’endroit de la « bombe atomique » :
1. « Le danger le plus grand et le plus durable des explosions nucléaires, par-delà la mort immédiate des personnes les plus proches de l’épicentre, par-delà même les pathologies (cancers, leucémies) et les effets tératologiques immédiats (apparition de monstruosités parmi les enfants nés juste après, d’une mère directement irradiée par l’explosion), consiste en l’apparition de mutations délétères dans le patrimoine héréditaire de toutes les personnes irradiées. Ces mutations seront transmises aux descendants de ces personnes, puis aux descendants de celles-ci, et auront pour conséquence de dégrader de manière irréversible la « qualité génétique » de l’humanité.
2. En ce qui concerne cette induction de mutations, il n’existe pas de seuil de nocivité en dessous duquel l’irradiation ne serait pas nuisible : si faible soit-elle, toute exposition à la radioactivité peut entraîner des mutations dans les cellules germinales.
3. Ce danger agit à distance, par le biais de la diffusion de particules radioactives dans l’atmosphère puis dans les sols et les eaux de toute la planète. Il existe donc, non seulement lors de l’utilisation de l’arme atomique pour bombarder des villes lors d’une guerre, comme à Hiroshima et Nagasaki, mais également lors de tout « essai atomique », notamment pour les personnels militaires impliqués dans ces essais et les populations voisines. Les particules radioactives pouvant voyager dans l’atmosphère pour se déposer parfois très loin de leur source, en fonction des caractéristiques du milieu et des aléas climatiques, ce danger existe pour tous les habitants de la terre.

De nombreuses études indépendantes menées après les désastres nucléaires de Tchernobyl (1986) et de Fukushima (2011) l’ont confirmé. En outre, Jean Rostand précisait dès 1972 : « Une corrélation a été relevée entre la proximité d’une installation nucléaire et un accroissement du taux des fausses couches, des malformations congénitales, des leucémies ». Cette corrélation a, elle aussi, été maintes fois démontrée.

Pourtant la France d’aujourd’hui modernise son arsenal atomique, maintient en activité ses réacteurs (au nombre de 58 à ce jour), développe ses activités nucléaires, et envoie à Fukushima et ailleurs de faux experts répandre, au profit des lobbies et de leurs alliés politiques, des mensonges criminels sur la prétendue innocuité, pour la santé et pour la vie, de la contamination radioactive chronique par inhalation ou ingestion de particules radioactives.

Comme le souligne le biologiste Jacques Testart, « la caution du savant « neutre » n’est plus crédible depuis que les laboratoires survivent sous contrat avec des partenaires privés et que les autorités scientifiques ou les structures d’évaluation sont truffées d’agents au service des lobbies… L’industrie nucléaire a réussi à se proclamer à la fois juge et partie et intervient directement auprès des décideurs politiques ».1

Conclusions :
« Sortir du nucléaire civil au plus vite est une décision qui va forcément s’imposer mais après combien de nouvelles victimes, après quelles atteintes irréversibles à la planète et à ses habitants ? (…) Des stocks énormes de bombes (…) menacent l’humanité comme jamais. Il faut sortir complètement du nucléaire » (Jacques Testart, 2012).1

1. Jean Rostand, un biologiste contre le nucléaire. Textes choisis et commentés par Alain Dubois. Préface de Jacques Testart. Berg International, Paris, 2012.


Fiche N°5 : Excès de mortalité par leucémies aigües chez les enfants autour des centrales nucléaires en état de marche normal
Biederthal, 15 septembre 2015
Michel Fernex, médecin

Dès 1958, Alice Stewart porte à la connaissance de la communauté scientifique et du public le fait que de très faibles doses de rayonnements ionisants sont cancérigènes pour le fœtus pendant la grossesse.1 On découvre une augmentation de l’incidence des cancers et notamment des leucémies aigües des enfants étant nés ou habitant autour des centrales nucléaires. Il est difficile de démontrer statistiquement une telle augmentation.

Autour de la centrale atomique de Krümmel en Allemagne, l’incidence des leucémies de l'enfant a nettement augmenté 5 ans après la mise en route de la centrale en 1983.2 Une pétition avec 10000 signatures de citoyens inquiets a demandé une enquête. Une étude épidémiologique de grande envergure a été initiée. Les chercheurs ont étudié l’incidence des leucémies autour de 16 centrales atomiques allemandes. Cette étude finalement publiée en 2007 montre que ces centrales, situées dans des environnements très différents, s’accompagnent d’une augmentation statistiquement significative du nombre de leucémies aigües chez le jeune enfant (moins de 5 ans) dans un rayon de 5 km autour des centrales.3

Une étude similaire a été menée en France autour de 19 centrales de 2002 à 2007. Les conclusions sont superposables à celles de l’étude allemande : doublement du nombre de leucémies aigües chez le jeune enfant (moins de 5 ans) dans un rayon de 5 km autour des centrales en fonctionnement normal.4 Cette étude n’aboutit pas à une différence statistiquement significative de même que des études menées en Grande Bretagne5 et en Suisse6 mais la différence est significative quand on fait un pool des données de plusieurs pays d’Europe.7

Les leucémies aigües de l'enfant peuvent en majorité être guéries médicalement dans les pays riches, mais la mortalité, la morbidité et les souffrances qui en résultent pour l’enfant et pour sa famille sont sans commune mesure avec les « bénéfices » présumés de ces industries.

Les sites de retraitement des déchets nucléaires sont source d'une augmentation des leucémies aigües et d'autres cancers dans un bien plus vaste territoire qu'autour des centrales atomiques. C’est le cas du site de Sellafield en Grande Bretagne.8
L’augmentation des leucémies aigües autour du site de retraitement de La Hague en France a été démontrée par le professeur Jean-François Viel, qui a été sanctionné pour cette révélation.9

L’exposition à faibles doses de l’embryon, du fœtus et du petit enfant peut être responsable de la survenue d’autres types de cancers de l’enfant (cerveau…) et d’autres affections sévères. Conclusions : il existe une augmentation statistiquement démontrée du nombre de leucémies aigües chez les enfants de moins de 5 ans dans un rayon de 5 km autour des centrales nucléaires en fonctionnement normal. Celles-ci sont autorisées à rejeter dans l’air et dans l’eau des particules radioactives qui contaminent durablement la région. Ces autorisations sont éthiquement inacceptables.

Références :
1. Stewart A, Webb J, Hewitt D. A survey of childhood malignancies. Brit Med J, 1, 1495-1508, 1958.
2. Schmitz-Feuerhake I, et al. Leukemia in the proximity of a German boiling-water nuclear reactor: evidence of population exposure by chromosome studies and environmental radioactivity. Environ Health Perspect, 105(Suppl 6), 1499–15041, 1997.
3. Spix C, et al. Case-control study on childhood cancer in the vicinity of nuclear power plants in Germany 1980-2003. Eur J Cancer, 44, 275-284,2008, Epub 2007 Dec 21.
4. Sermage-Faure C, et al. Childhood leukemia around French nuclear power plants: the Geocap study, 2002–2007. Int J Cancer, 131, 2012, 13,E769–780, 2012.
5. Committee on Medical Aspects of Radiation in the Environment (COMARE). Fourteenth report. Further consideration of the incidence of childhood leukaemia around nuclear power plants in Great Britain. Health Protection Agency, 2011.
6. Spycher BD, et al. Childhood cancer and nuclear power plants in Switzerland: a census-based cohort study. Int J Epidemiol, 40, 1247-1260, doi:10.1093/ije/dyr115. First published online: 2011
7. Körblein A. Kinderleukäemie um Kernkraftwerke:neue epidemiologische Studie aus Frankreich. Strahlentelex, 2012
8. Committee on Medical Aspects of Radiation in the Environment (COMARE). Fourth Report. The incidence of cancer and leukaemia in young people in the vicinity of the Sellafield site, West Cumbria: Further studies and an update of the situation since the publication of the report of the Black Advisory Group in 1984. Department of Health, 1996.
9.Viel JF. La santé publique atomisée. Radioactivité et leucémies : les leçons de La Hague. La Découverte, Paris, 1998.


Fiche N°6 : Excès de mortalité par leucémies chez les travailleurs du nucléaire
Paris, 2 octobre 2015
Françoise Boman - Médecin hospitalier et universitaire spécialiste en Anatomie et cytologie pathologiques.

Une large étude internationale1 portant sur le risque de décès par leucémie lié aux radiations ionisantes chez les travailleurs du nucléaire met en évidence une augmentation statistiquement significative de ce risque, confirmant la nocivité pour la santé humaine des doses dites « faibles » de radioactivité artificielle venant s’ajouter à la radioactivité naturelle et à la radioactivité médicale.

Ce travail a étudié l’association entre les doses de radiations ionisantes estimées reçues par la moelle hématopoiétique (moelle osseuse) et la mortalité par leucémies (cancers des cellules hématopoiétiques), lymphomes (cancers des organes lymphoïdes) et myélome multiple (cancers des cellules lymphoïdes à type de plasmocytes) chez 308 297 adultes suivis sur le plan de leur radio-exposition externe (grâce au port d’un dosimètre) et travaillant depuis au moins un an en France, aux États-Unis et en Grande-Bretagne. Le suivi était égal à 27 ans en moyenne.

Les doses reçues étaient égales à 1,1 mGy (milligray) par an en moyenne, au-dessus de la radioactivité naturelle. Par comparaison, la radioactivité naturelle (radon, roches, rayons cosmiques, corps humain) est de l’ordre de 1 à 3 mSv (millisievert) par an en France. À l'échelle mondiale, elle varie de 1 à 13 mSv/an au total (moyenne 2,4 mSv/an) : 0,2 à 10 mSv/an par l’inhalation (de gaz radon), 0,3 à 1 par le rayonnement tellurique (roches), 0,3 à 1 par les rayons cosmiques, 0,2 à 1 par l'ingestion.2

Pour mémoire, le Gy (gray) est l’unité de dose absorbée dans 1 kg (kilogramme) de matière auquel les rayonnements ionisants communiquent de façon uniforme une énergie de 1 joule. Le Sv (sievert) est l'unité utilisée pour évaluer l'impact biologique d'une exposition humaine à des rayonnements ionisants. Le Sv a la même définition physique que le gray (1 joule par kg).

Le risque relatif en excès a été évalué à 2,96 par gray pour la mortalité par leucémie. 1 Cette augmentation de la mortalité est surtout due au risque relatif particulièrement élevé (10,45) de la leucémie myéloïde chronique1.

Les doses externes légalement autorisées en France pour les travailleurs du nucléaire excluent les expositions naturelles et médicales. Les normes dites « admissibles » ne tiennent pas compte de la contamination interne pourtant inévitable. Elles sont arbitrairement fixées à 20 mSv/an maximum pendant 5 ans. L’étude INWORKS 1 prouve que des doses bien inférieures à ces normes exposent les travailleurs à une mortalité accrue par leucémie, sans compter :
- la morbidité et les souffrances liées à une pathologie aussi grave qu’une leucémie ;
- les autres cancers et les autres risques sur la santé et sur la vie de l’exposition externe et de la contamination interne chroniques à faibles doses ;
- les conséquences délétères pour toute forme de vie animale et végétale de la contamination radioactive croissante de la planète, en raison de la dissémination dans l’air, l’eau et le sol de radionucléides. Ceux-ci resteront toxiques pendant des centaines de milliers (ou millions) d’années.

Conclusions : les effets délétères des radiations ionisantes sur la santé et sur la vie des travailleurs du nucléaire sont avérés. Les normes « admissibles » fixées par les institutions sous l’influence des lobbies pro-nucléaires ne protègent pas les travailleurs, ni les populations. Aucune norme autre que la norme 0 (de radiations ionisantes artificiellement créées par l’homme) n’est acceptable sur le plan éthique et scientifique. L’arrêt du nucléaire s’impose.

Références :
1. Klervi Leuraud, David B Richardson, Elisabeth Cardis, Robert D Daniels, Michael Gillies, Jacqueline A O’Hagan, Ghassan B Hamra, Richard Haylock, Dominique Laurier, Monika Moissonnier, Mary K Schubauer-Berigan, Isabelle Thierry-Chef, Ausrele Kesminiene. Ionising radiation and risk of death from leukaemia and lymphoma in radiation-monitored workers (INWORKS): an international cohort study www.thelancet.com/haematology. 2, 2015. Open Access article distributed under the terms of CC BY-NC-ND.
2. UNSCEAR (United Nations Scientific Committee on the Effects of Atomic Radiation). Report of the United Nations Scientific Committee on the Effects of Atomic Radiation. Fifty-sixth session. General Assembly. Official Records. Sixty-third Session. Supplement No. 46, 2008. http://www.laradioactivite.com/fr/site/pages/RadioPDF/UNSCEAR2008.pdf.


Fiche N°7 : En France, pays le plus nucléarisé du monde, un désastre nucléaire peut survenir à tout moment
Paris, 3 décembre 2015
Françoise Boman - Médecin hospitalier et universitaire spécialiste en Anatomie et cytologie pathologiques.

En France, le risque de survenue d’un désastre nucléaire aux conséquences irréparables, comparable à ceux de Tchernobyl en Ukraine (1986) et Fukushima au Japon (2011), augmente de jour en jour. Le Président de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) nous prévient : « l'accident (nucléaire majeur) est possible en France » et « il faut donc s’y préparer » (Pierre-Franck Chevet à l’Assemblée nationale, 30 mai 2013).

La France a construit sur son territoire d’innombrables installations nucléaires, et des convois nucléaires non sécurisés sillonnent sans cesse le territoire. Alors que les accidents de Tchernobyl et Fukushima se poursuivent, les incidents se multiplient en France, et font craindre que l’un d’eux puisse se transformer en désastre1.

Les mesures de sécurité, aussi sophistiquées soient-elles, sont impuissantes à prévenir un accident nucléaire majeur. Les causes possibles, internes (incendie, erreur humaine, acte de malveillance…) et/ou externes sont multiples, à commencer par une erreur d’appréciation, un acte de folie, un attentat (crash d’avion, drone, attaque informatique…) ou un conflit. La fréquence des erreurs humaines dans l’industrie électronucléaire française est augmentée par les exigences croissantes de productivité et le recours de plus en plus massif à la sous-traitance. Les travailleurs acceptent de plus en plus mal de se « prendre des doses », et leurs conditions de travail sont de plus en plus difficiles. L’insuffisance de formation, une mauvaise ambiance au travail peuvent se révéler très dangereuses au moindre incident. Le vieillissement du parc nucléaire est une cause d’accident car il n’est techniquement pas possible de remplacer tous les matériaux corrodés et fragilisés par la radioactivité. Même les pièces détachées commenceraient à manquer. Le risque de défaut technique (dans la construction, l’exploitation et la maintenance) est omniprésent quel que soit l’âge des installations. Les séismes surviennent en France comme ailleurs en Europe et dans le monde. Du fait du dérèglement climatique, les évènements climatiques majeurs sont de plus en plus nombreux. Ils peuvent causer un désastre nucléaire par coupure électrique et/ou impossibilité de refroidir les réacteurs. Lors de la tempête de 1999, la centrale du Blayais, située à 45 km de Bordeaux, a été inondée et a frôlé l’accident majeur. La destruction d’un barrage, d’une écluse, d’un appareillage électrique peut suffire à provoquer un désastre.

Même en fonctionnement « normal », les industries nucléaires s’accompagnent inévitablement de rejets, fuites et incidents, responsables d’une contamination radioactive de l’air, de l’eau et des sols, et par conséquent de la chaîne alimentaire, des humains, et des autres espèces (animales et végétales). L’exposition aux radiations ionisantes même à « faibles » doses augmente la fréquence de survenue à un âge anormalement précoce de cancers et de maladies chroniques variées, ainsi qu’on l’observe à l’évidence en Biélorussie à la suite du désastre de Tchernobyl en 1986. Dans la région de Fukushima, moins de cinq ans après le désastre nucléaire de 2011, les médecins observent une multiplication des cancers de la thyroïde chez les enfants et les adolescents2. D’autres pathologies radio-induites se manifestent après un délai très long pouvant largement dépasser dix ans. De plus, les radiations ionisantes favorisent l’infertilité, les fausses couches, les malformations congénitales et toutes sortes d’anomalies génétiques transmissibles. C’est ainsi que les générations futures et la survie même des espèces sont menacées par le nucléaire.

L’augmentation en France de la mortalité par leucémie a pu être démontrée chez les enfants vivant à proximité des sites nucléaires3, et chez les travailleurs du nucléaire à des doses inférieures aux normes légales (20 mSv/an au maximum, pendant 5 ans au maximum)4.

Conclusions : Ne nous résignons pas à l’éventualité annoncée d’un désastre nucléaire en France. Comme d’autres pays, décidons de réduire la consommation d’électricité et de passer aux énergies renouvelables. Sécurisons la sortie du nucléaire et les déchets. Vite !

1. Dessus B, Laponche B. En finir avec le nucléaire : pourquoi et comment. Seuil, Paris, 2011.
2. Tsuda T, et al. Thyroid cancer detection by ultrasound among residents ages 18 years and younger in Fukushima, Japan: 2011 to 2014. Epidemiology. 2015 Oct 5 [Epub ahead of print].
3. Sermage-Faure C, et al. Childhood leukemia around French nuclear power plants: the Geocap study, 2002–2007. Int J Cancer, 131, 2012, 13, E769–780, 2012.
4. Leuraud K, et al. Ionising radiation and risk of death from leukaemia and lymphoma in radiation-monitored workers (INWORKS): an international cohort study. 2, 2015. Open Access article distributed under the terms of CC BY-NC-ND.


Fiche N°8 : >Risque d’attentat contre une centrale nucléaire
Paris, 3 décembre 2015
Françoise Boman - Médecin hospitalier et universitaire spécialiste en Anatomie et cytologie pathologiques.

À la suite des attentats meurtriers du 13 novembre 2015 à Paris, notre gouvernement nous assure qu'il met tout en oeuvre pour nous protéger, et qu’il prend des précautions pour le cas, très improbable nous dit-il, où des attaques bactériologiques ou chimiques auraient lieu sur notre territoire. Mais ces deux risques représentent le "BC" du fameux "NBC". Et quid du "N", qui signifie "nucléaire" ?
N'y aurait-il vraiment aucun risque d'attentat contre une centrale nucléaire "civile" dans notre pays ? (Alain Dubois)1

« Il existe certainement un certain nombre de combinaisons, d'équations à plusieurs inconnues, comportant drones, kamikazes, gaz toxiques, explosifs, armes de guerre, complicités internes, etc., qui rendent légitime l'inquiétude. Et cette inquiétude n'est pas levée lorsqu'on se souvient que, récemment encore, des militants de Greenpeace ont pu pénétrer dans des centrales françaises et que des drones ont pu les survoler, sans oublier que récemment encore un pilote "dépressif" a précipité son avion contre une montagne mais aurait également pu le faire contre une centrale nucléaire... Certes, ce danger, dénoncé depuis des décennies (par exemple par Les Amis de la terre dans « L'escroquerie nucléaire », Stock, 1975) ne s'est pour l'instant jamais concrétisé, mais il serait fort présomptueux d'affirmer qu'il ne le sera jamais. Et si l'on attend qu'il l'ait été pour en discuter, il sera trop tard.

L'absence de toute mention du nucléaire dans les communiqués "transparents" du gouvernement n'est pas due à un oubli. Elle est en fait très parlante. Elle souligne le fait que le nucléaire en France fait partie du domaine réservé de l'État, et plus encore, du domaine régalien du président, et que les citoyens ne doivent y fourrer le nez sous aucun prétexte.

(…) N'est-il pas hallucinant que, dans le pays le plus nucléarisé du monde, les citoyens n'aient jamais une fois depuis 1958 eu l'opportunité de s'exprimer, soit par vote direct par référendum, soit à travers leurs élus parlementaires, sur l'opportunité de lancer, développer et maintenir une "force de frappe" nucléaire (qui fait avant tout de notre pays une cible potentielle !) et un nucléaire "civil" (quoiqu'étroitement lié au nucléaire militaire), toutes les décisions dans ce domaine ayant été prises au niveau de l'exécutif sans débat parlementaire ? Une telle situation caractérise-t-elle vraiment un Etat "démocratique" et ne faudrait-il pas que cela change ?

(…) Ce que nous sommes en droit d'attendre de notre gouvernement est la mise à l'arrêt sans délai des réacteurs de toutes les centrales nucléaires du pays, comme l'un des éléments de l'état d'urgence - et comme l'a fait immédiatement le Japon après la catastrophe de Fukushima »1.

Selon le journaliste Nicolas Hénin, il faut réduire la part militaire de notre intervention en Syrie au profit d’une solution politique.
Sans cela, il est illusoire d’espérer échapper à la violence. C’est la violence de la répression du régime syrien qui a produit la radicalisation2.

La fuite en avant militaire du gouvernement français n’est pas une solution à des questions fondamentalement politiques, économiques, et de justice sociale. Au lieu de nous protéger comme elle le prétend, elle nous met plus encore en danger.

La guerre appelle la guerre. L’intensification des bombardements appelle un nouvel attentat qui pourrait être terriblement plus dévastateur que les précédents. Un désastre nucléaire ruinerait, déstabiliserait et contaminerait durablement la France. La seule issue est d’arrêter les bombardements en Syrie, et toute intervention armée de la France à l’étranger.

Conclusions : Comme la guerre, le nucléaire tue et pollue. C’est la pire des pollutions car elle est irréversible. Dans une France traumatisée par les attentats du 13 novembre 2015, l’arrêt de nos guerres, et l’arrêt du nucléaire militaire et civil sont d’autant plus nécessaires et urgents.

1. Alain Dubois. . 20 novembre 2015.
2. Nicolas Hénin. Les frappes aériennes alimentent le discours de Daech. Article paru dans Politis n° 1378.


Fiche N°9 : Pendentifs et autres objets radioactifs
Paris, 15 décembre 2015
Françoise Boman - Médecin hospitalier et universitaire spécialiste en Anatomie et cytologie pathologiques.

Un dossier communiqué le 10 décembre 2015 par la Commission de recherche et d’information indépendantes sur la radioactivité (Criirad) portant sur les pendentifs dits « énergétiques » émettant des « ions négatifs » censés être bénéfiques pour la santé et notamment protéger des rayonnements électromagnétiques, a montré que ces pendentifs (et autres objets) sont constitués de matériaux radioactifs. Ils émettent des rayonnements ionisants, par définition nocifs pour la santé et pour la vie.

Les analyses par spectrométrie gamma effectuées par la CRIIRAD ont révélé que les objets contrôlés renferment des radionucléides naturels à type de thorium 232, d’uranium 238, et, à un moindre degré, d’uranium 235, et leurs descendants respectifs. La radioactivité très importante de ces objets les apparente à un déchet radioactif. La période est de plusieurs milliards d’années. La dégradation des objets est accélérée par leur radioactivité. Ils peuvent émettre du thoron et du radon, qui sont des gaz radioactifs facilement solubles dans l’eau. Ces objets mis au contact de l’eau à boire sont source de contamination interne (particulièrement dangereuse pour la santé et pour la vie) par inhalation ou ingestion de débris solides, de gaz radioactifs et de leurs descendants radioactifs non gazeux.

Le thorium 232, l’uranium 238, l’uranium 235, ainsi que le gaz radon et les descendants du radon émettent des rayonnements alpha, qui sont des particules peu pénétrantes à très fort pouvoir d’impact. D’origine externe, elles altèrent surtout la peau. Les particules alpha inhalées ou ingérées provoquent de très graves dégâts à l’intérieur de l’organisme. Par exemple, le radon est un facteur de risque très élevé de cancer du poumon. Les particules bêta moins sont des électrons (particules chargées négativement ou « ions négatifs »). Les rayonnements gamma sont des rayonnements électromagnétiques très pénétrants.

Les céramiques sont fabriquées en Chine à partir de roche volcanique portée à très haute température. Elles exposent les personnes qui les fabriquent, et qui manipulent les stocks, à des risques sanitaires. Les doses délivrées à la peau par les pendentifs contrôlés par la Criirad sont insuffisantes pour provoquer des effets immédiats (rougeur, nécrose…). Les utilisateurs s’exposent surtout à des risques à long terme, notamment de cancer de la peau, sans pouvoir exclure les effets des rayonnements ionisants sur d’autres tissus et organes par irradiation (externe) et/ou contamination (interne).

La CRIIRAD rappelle que l’importation et la commercialisation de tels objets sur le territoire français contreviennent aux dispositions du code de la santé publique, du code de la consommation, et du code du travail. En 2011, l’Autorité de Sûreté Nucléaire annonçait une « opération de surveillance radiologique du marché des céramiques techniques utilisées dans les biens de consommation ». Pourtant, ces objets restent accessibles au public, y compris sur Internet, et rencontrent un succès croissant. Il est difficile de savoir si les autorités parviendront à faire respecter la réglementation et combien de temps il faudra pour retirer tous ces objets du marché. D’ici là, les consommateurs ne peuvent compter que sur leur vigilance.

Les objets radioactifs prétendument « protecteurs » voire « thérapeutiques » sont vendus sous des appellations diverses telles que « pendentif à énergie quantique », « pendentif à énergie scalaire », « médaillon énergétique », « pendentif Quantum d’énergie scalaire », « bijou énergétique », « bijou quantique » etc. Ces objets sont de plus en plus diversifiés (forme, couleur, matière, consistance), attractifs, et de repérage difficile : pendentifs « émetteurs d’ions négatifs » en céramique gravée (« Quantum Science », différents dessins), en « lave volcanique japonaise » (ou islandaise), de couleur gris anthracite (ou dorée, argentée…) ; colliers, bracelets, lots de perles ; disques ressemblant à du caoutchouc (coloré ou incolore) à appliquer sur la peau pour le traitement de douleurs, sur les paupières, ou à utiliser en sous-verre ; cartes ressemblant à une carte bancaire ; autocollants « antiradiation » (avec parfois la mention Quantum Shield, FusionExcel international, Bio Energy International), à apposer sur les téléphones portables et les appareils électriques ; bandages (genouillère, etc.) à « infrarouges » incluant de la « tourmaline » ; dispositifs destinés au « traitement » de l’eau, par exemple des flacons équipés de filtres contenant des billes de « tourmaline » (« du Brésil »), ou des bâtons de même nature à placer dans l’eau de boisson.

Conclusions : bravo et merci à la Criirad ! qui nous met en garde, et se charge d’alerter les autorités compétentes (http://www.criirad.org/objets-radioactifs/pendentifs.html).

Fiche N°10 : Radioactivité de l’eau de boisson
Paris, 15 décembre 2015
Françoise Boman - Médecin hospitalier et universitaire spécialiste en Anatomie et cytologie pathologiques.

L’eau potable produite et consommée en France (eau du robinet, des fontaines, en bouteilles…) contient, de façon variable selon les régions, des radionucléides correspondant à la radioactivité naturelle, à laquelle s’ajoute la radioactivité artificielle provenant des industries nucléaires militaires et civiles du fait des rejets (autorisés ou non), fuites, incidents et accidents qui accompagnent inévitablement ces activités.

Les contrôles de potabilité de l’eau en France (56 paramètres) sont définis par le Code de la santé publique : « Les eaux destinées à la consommation humaine doivent satisfaire à des références de qualité portant sur des paramètres microbiologiques, chimiques et radiologiques, (…) fixées par arrêté du ministre chargé de la santé, après avis de l’Autorité de sûreté nucléaire » (article R. 1321-3)1.

Le contrôle sanitaire des eaux distribuées est assuré par l’ARS (Agence régionale de santé) qui fait réaliser les prélèvements et analyses par un laboratoire agréé. Selon Eau de Paris, qui est une entreprise publique, l’eau du robinet à Paris est préférable à toute autre. En 2013 à Paris, les taux de conformité réglementaire ont été supérieurs à 99 % en microbiologie et en physico-chimie (présence de plomb, de pesticides…). Au niveau national, les taux variaient entre 85 % et 100 % selon les sites2.

Qu’en est-il des paramètres radiologiques ? L’arrêté du 11 janvier 2007 précise pour l’eau de boisson les paramètres indicateurs (non contraignants) de radioactivité, qui sont au nombre de quatre :
1. Activité alpha globale. En cas de valeur supérieure à 0,1 becquerel par litre (Bq/L)*, des radionucléides spécifiques sont analysés.
2. Activité bêta globale résiduelle (après soustraction de l’activité du potassium 40). En cas de valeur supérieure à 1,0 Bq/L, des radionucléides spécifiques sont analysés.
3. Dose totale indicative (DTI), dont la « valeur guide » ou « référence de qualité » est fixée à 0,1 milliSievert (mSv)** par an. Selon l’article R. 1321-20 du Code de la santé publique, « les radionucléides à prendre en compte pour le calcul de la DTI et les méthodes de calcul sont définis par un arrêté du ministre chargé de la santé pris après avis de l'ASN »1,3. Le calcul se fonde sur une consommation quotidienne d’eau évaluée à 2 L/j (730 L/an)4.
4. Tritium, qui ne doit pas dépasser 100 Bq/L. La présence de concentrations élevées de tritium dans l’eau peut être le témoin de la présence d’autres radionucléides artificiels. En cas de dépassement, des radionucléides spécifiques sont analysés3.
* Le Bq correspond à une désintégration par seconde. ** Le Sv, qui a la même définition physique que le gray (1 joule par kg), évalue l'impact biologique d'une exposition humaine à des rayonnements ionisants. La radioactivité naturelle (radon, etc.) en France est de l’ordre de 1 à 3 mSv par an selon les régions. La limite totale pour le public en sus de la dose due aux expositions naturelles est fixée en France à 1 mSv/an4.

Selon les régions, le délai entre deux contrôles des eaux peut aller jusqu’à 10 ans. En 2008-2009, l’activité alpha globale dépassait la valeur-guide dans 4,8 % des prélèvements, l’activité bêta globale résiduelle dans 0,1 % des prélèvements, la DTI dans 0,77 % des prélèvements (0,17% de la population) issus de 21 départements4. L’information n’est pas donnée aux gens.

Conclusions : La contamination interne par ingestion d’eau (ou d’aliments) contaminés par des radionucléides est nocive pour la santé et pour la vie même à très faibles doses. Les contrôles de la radioactivité ou « qualité radiologique » de l’eau de boisson en France sont insuffisants.
La Commission de recherche et d’information indépendantes sur la radioactivité (Criirad) analyse les dysfonctionnements du dispositif réglementaire et demande des correctifs
.

1. Code de la santé publique. Eaux destinées à la consommation humaine à l'exclusion des eaux minérales naturelles.
2. Eau de Paris.
3. Ministère de la santé et des solidarités. Arrêté du 11/01/07 relatif aux limites et références de qualité des eaux brutes et des eaux destinées à la consommation humaine mentionnées aux articles R. 1321-2, R. 1321-3, R. 1321-7 et R. 1321-38 du code de la santé publique (JO n° 31 du 6 février 2007).
4. ASN - Ministère du travail, de l’emploi et de la santé - IRSN (Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire). Bilan sur la qualité radiologique des eaux du robinet 2008-2009.

Fiche N°11 :
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Fiche N°12 :
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Fiche N°13 :
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Fiche N°14 :
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Fiche N°15 :
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Fiche N°16 :
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Bibliographie


LIVRES SUR LE NUCLEAIRE

Cette sélection est téléchargeable ICI.
Elle a été réalisée à partir des sites
http://lesenfantsdetchernobyl.fr
et http://independentwho.org/fr/

Sans danger immédiat

Sans danger Immédiat
Rosalie Berthell
ED : La Pleine Lune
ISBN : 2890240469

Dans cet ouvrage remarquable, le docteur Rosalie Bertell retrace l’histoire politique et technique du développement de l’industrie nucléaire, révélant des faits qui ont été délibérément dissimulés au grand public dans tous les pays qui ont choisi le nucléaire.

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Sortir du nucléaire, c'est possible. Avant la catastrophe
Bella et Roger Belbéoch
ED : L'esprit frappeur
ISBN : 2844050387

Les désastres nucléaires ne sont pas réservés aux pays de l'Est sinon pourquoi distribuer de l'iode stable près des centrales nucléaires françaises ? On peut sortir du nucléaire sans attendre la catastrophe et ses conséquences dramatiques par l'arrêt des exportations d'électricité, l'utilisation maximum de l'hydraulique et de nos centrales électriques au fioul et charbon qu'EDF s'apprête à démanteler pour rendre le nucléaire irréversible. Mettre fin au danger nucléaire n'est pas un problème technique mais politique qui dépend de l'exigence de la population vis-à-vis de ses élus.

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Solange Fernex, l'insoumise
Elisabeth Schulthess
ED : Yves Michel
ISBN: 2913492274

Baisser les bras, se résigner à l'inacceptable ? Jamais de la Vie ! L'inacceptable pour Solange Fernex, c'est de ne pas respecter la vie, c'est de promouvoir des politiques et des techniques qui conduisent à la mort. Ce sont ces 500 000 enfants qui survivent dans les zones très contaminées autour de Tchernobyl. Ce sont ces tonnes de déchets radioactifs que personne ne sait retraiter.

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Aliments irradiés - atome, malbouffe et mondialisation
collectif
ED : Golias
ISBN: 2354720092

L'irradiation ne se contente pas d'exterminer les germes indésirables, par la même occasion ils détruisent instantanément toutes les vitamines, les antioxydants, les enzymes, les acides gras, et dans le cas des viandes rouges, certains composants naturellement présents dans les fibres deviennent cancérigènes.

Medical and biological effects of radio-cesium incorporated in the human organism
Yuri Bandazhevsky
Télécharger ce livre
ISBN: 2354720092





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ECRR 2010 Recommendations of the European Committee on Radiation Risk: The Health Effects of Exposure to Low Doses of Ionizing Radiation
Chris Busby, Dr. Rosalie Bertell, Inge Schmitz Feuerhake, Alexey V. Yablokov





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La vérité sur le nucléaire
Corinne Lepage
ED : Albin Michel
ISBN: 222623067X

Le nucléaire est un sujet tabou en France. Qu'il s'agisse de la sécurité des centrales, du coût réel de cette énergie ou des contraintes qu'elle fait peser sur notre démocratie, l'opacité règne. Mais depuis, il y a eu Fukushima. Cette catastrophe a tout changé : que se passerait-il en France si un accident similaire se produisait ? Sommes-nous vraiment préparés à ce type d'événement ? Quel est le poids du lobby nucléaire ?

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Un biologiste contre le nucléaire
Jean Rostand
ED : BERG INTERNATIONAL
ISBN: 222623067X

Dès les années 70, des voix tentaient de se faire entendre en faveur des « sources d'énergie solaire et dérivées », dont celle de Jean Rostand. Un des domaines privilégiés de sa réflexion fut celui des relations entre la science, l'éthique et la politique. Bien que spécialiste de la biologie, il ne limita pas ses écrits à cette discipline, mais se pencha sur les implications morales et politiques des découvertes dans d'autres domaines scientifiques, dont singulièrement la physique nucléaire.

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Les sanctuaires de l'abîme
Nadine et Thierry Ribault
ED : ENCYCLOPEDIE DES NUISANCES
ISBN: 2910386405







LIVRES SUR FUKUSHIMA

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De Hiroshima à Fukushima
Marc Petitjean
ED : Albin Michel

Le 11 mars 201 • soixante-six ans après Hiroshima et Nagasaki le Japon a connu une terrible catastrophe nucléaire _ et immédiatement, comme en 1945, les mêcanismes du secret et de la désinformation se sont mis en place. F’ace au silenceomplice des politiques et des industriels, une frêle silhouette presque centenaire s’est dressée : Le docteur Shuntaro Hida, médecin présent en 1945 à Hiroshima dans les heures qui ont suivi l’explosion atomique. Témoin direct des effets redoutables de l’irradiation externe, puis, au cours des années qui ont suivi, médecin des victimes de la contamination interne (les particules radioactives que l’on ingère ou inhale), le Dr HIDA s’est battu toute sa vie pour faire reconnaître les ravages de l’atome et ode droits des victimes.
Le cinéaste marc Petitjean, qui l’avait déjà suivi en 2005 pour son film Blessures atomiques, est retourné le voir en 2012. A travers son histoire, il nous fait découvrir l’ampleur du mensonge atomique, depuis Hiroshima - les victimes utilisées comme des cobayes, le secret-défense opposé à toutes investigation… - jusqu’à Fukushima : les seuils d’alerte manipulés, et les déchets radioactifs disséminés… Ce témoignage puissant nous ouvre les yeux sur la réalité accablante de sept décennies de nucléaire militaire et civil au Japon.

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Oublier Fukushima
Arkadi Filine
Les Editions du bout de la ville

La catastrophe nucléaire au Japon serait résolue. Catastropher, liquider, évacuer, réhabiliter, banaliser : autant d’épisodes d’un feuilleton destiné à nous faire oublier Fukushima. Autant de chapitres de ce livre pour défaire les mensonges des États nucléarisés. « Je ne veux plus y retourner. Là-bas, la vie a été effacée », explique une grand-mère japonaise qui a fui la zone contaminée. La catastrophe dans laquelle se débattent les Japonais n’est pas seulement un aperçu de ce qui nous attend partout ailleurs, c’est aussi le miroir grossissant de notre condition présente, celle de prisonniers d’un monde clos. Chaque foutue aspiration à la liberté se cogne aux murs des installations nucléaires, se perd dans le temps infini de la contamination.Quelle existence reste-t-il à mener avec un dosimètre autour du cou ?
De Tchernobyl à Fukushima, du Japon à la France, des textes, des récits, des documents. Pour contribuer à l’histoire immédiate du désastre nucléaire. Pour nourrir quelques esprits qui refusent de se résigner.
Ni héros, ni martyr, Arkadi Filine est l’un des 800 000 liquidateurs de Tchernobyl. Svetlana Alexievitch lui donne la parole dans son livre La Supplication. Pour ce livre, trois personnes de la génération Tchernobyl ont choisi d’emprunter son nom. Elles se reconnaissent dans son sens de la dérision, au bord du gouffre, son attitude désespérée mais pas résignée.

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Après Fukushima
Recueil d’Haïku du cercle Seegan
coordonné et préfacé par Laurent MabesooneFiline
Editions Golias

Comment parler de la vie et de l’avenir quand on a vécu une catastrophe nucléaire ? « Après Fukushima » est un recueil collectif de haïkus, ces poèmes japonais extrêmement brefs, dans lesquels les auteurs expriment leur ressenti, leurs peurs, leurs espoirs. L’ouvrage est coordonné et préfacé par Seegan Mabesoone ‒ nom de plume de Laurent Mabesoone ‒ qui assure également la traduction des textes en japonais.
Né en 1968, Laurent Mabesoone est poète de haïku mais aussi romancier, essayiste et comparatiste français s’exprimant en langue japonaise. Il enseigne actuellement la littérature comparée à l’Université Jûmonji de Tokyo et l’Université Shinshu. Il a créé en 2004 le cercle de poètes de haïku Seegan kukaï, qui se réunit régulièrement à Nagano et à Nagareyama (Chiba). Il est aussi un des initiateurs du mouvement du "ruban jaune anti-nucléaire" au Japon.
Les droits d’auteurs seront versés intégralement à l’Association pour la protection de la vie et de l’environnement face à l’accident nucléaire (président M. Takao Odome, à Minami Soma).

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Fukushima, récit d'un désastre
Michaël Ferrier
Editions Gallimard

Vendredi 11 mars 2011, en début d'après-midi, la vibration des fenêtres. Quelque chose s'ouvre, grogne, frémit, demande à sortir. » Michaël Ferrier, auteur de « Tokyo. Petits portraits de l'aube et de Sympathie pour le fantôme », raconte depuis le Japon où il vit le désastre de Fukushima. Au pire de la tourmente, il tire du chaos un récit saisissant et d'une grande beauté. Au-delà de l'énoncé des faits, Michaël Ferrier engage une réflexion humaine sur le nucléaire et sur la vie dans les zones contaminées, « la demi-vie », cette « entreprise de domestication comme on en a rarement vu depuis l'avènement de l'humanité ». On peut très bien vivre dans des zones contaminées : c'est ce que nous assurent les partisans du nucléaire. Pas tout à fait comme avant, certes.
Mais quand même. La demi-vie. Une certaine fraction des élites dirigeantes – avec la complicité ou l'indifférence des autres – est en train d'imposer, de manière si évidente qu'elle en devient aveuglante, une entreprise de domestication comme on en a rarement vu depuis l'avènement de l'humanité.

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Tu n’as rien vu à Fukushima
Daniel de Roulet
Editions Buchet-Chastel

C’est une lettre personnelle à une amie japonaise, en souvenir d’une soirée passée à Tokyo il y a un an, jour pour jour, avant le tsunami et la catastrophe nucléaire de Fukushima. Cette lettre évoque aussi d’autres malheurs qui ont secoué le Japon et le souvenir heureux d’un séjour sur les plages de Sendai – fascination extrême pour l’élégance inquiète de cette culture raffinée.
Il est aussi question du rapport entre les nucléocrates et la littérature, des difficultés de se comprendre entre l’Europe et le Japon. L’auteur, qui a lui-même travaillé dans une centrale nucléaire, écrit ces pages d’une lucidité bienfaisante comme un écho à Hiroshima, mon amour - dans lequel l’héroïne s’entendait reprocher : Tu n’as rien vu à Hiroshima.

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Fukushima. Dans la zone interdite
William Tanner Vollmann
Editions Tristram

L'Américain William Vollmann, au lendemain du séisme, s'est équipé de protections sommaires pour se rendre sur les lieux. Il raconte son périple dans la "zone interdite" et note tout ce qu'il a vu - habitants en fuite, villes fantômes, destructions apocalyptiques. Pendant ce "voyage à travers l'enfer", il a aussi écouté les rescapés et, en reporter scrupuleux, il rapporte ce qu'il a entendu : des témoignages où se mêlent le fatalisme et la colère, l'ignorance et l'inconscience, l'incompréhension et le désespoir de ceux qui "ont fait l'expérience de tout perdre".

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Journal des jours tremblants
Yoko Tawada
Editions Verdier

Journal d'une Japonaise qui vit en Allemagne, Yoko Tawada. Elle dénonce la langue de bois des autorités nipponnes, qui ont longtemps dissimulé les menaces, minimisé les risques, manipulé les médias et étouffé les inquiétudes d'un peuple naturellement passéiste, tout en censurant les voix des antinucléaires. Et Yoko Tawada ajoute : "Tokyo est une ville qui continue de rire joyeusement, la nuit, avec l'électricité que Fukushima produit au péril de la vie de ses riverains."

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L'Archipel des séismes
sous la direction de Corinne Quentin et Cécile Sakai
Editions Philippe Picquier

. Romanciers, poètes, essayistes et artistes japonais, livrent leurs témoignages, réactions à vif, méditations et visions sur la triple catastrophe ‒ séisme, tsunami, accident nucléaire ‒ qui a frappé la région du nord-est du Japon le 11 mars 2011.
Ces textes déclinent le courage, le deuil et la révolte, mais aussi l'ironie, voire l'humour noir, signes d'une force et d'une lucidité critique largement partagées. C'est en ce sens un document essentiel pour comprendre la société japonaise aujourd'hui, pour partager ses doutes et ses espoirs d'une reconstruction sur des fondations qui pourraient être nouvelles.
On remarquera entre autres « La centrale nucléaire de Fukushima. Histoire d’un « renoncement à la sécurité » Que sont indépendance, démocratie, transparence devenues ? » de Shioya Yoshio, « Nous, peuple de Fukushima – Agitation nécessaire pour vivre dans l’après-11 mars » de Ikeda Yûichi, « Le temps sinistré : un seul traitement, sortir du nucléaire » de Saitô Tamaki, « Adieu au nucléaire ! » de Ôe Kenzaburô et « Le goût de Fukushima » de Sekiguchi Ryôko.
Les contributions des auteurs et des traducteurs sont bénévoles.
Tous les bénéfices de la vente de cet ouvrage seront reversés aux sinistrés du Tôhoku.

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Journal d'Apocalypse
Philippe Nibelle
Editions du Rocher

. 11 mars 2011 : le plus grand tremblement de terre (8.9 sur l’échelle de Richter) ravage le Japon. Des milliers de morts ! Autant de disparus !
Parmi les survivants du séisme, un Français : Philippe Nibelle, professeur d’université. Il est le lien qui permettra, de télévision en télévision, de nous faire partager, jour après jour, les affres de la population.

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Les Sanctuaires de l'abîme : Chronique du désastre de Fukushima
Nadine Ribault et Thierry Ribaulte
Editions Encyclopédie des nuisances

. Comme chacun s’en souvient, un tremblement de terre, un raz-de-marée et un accident nucléaire ont frappé la région de Fukushima, au Japon, en mars 2011. En suivant les initiatives de Wataru Iwata, fondateur d’une association appelée "Projet 47", visant à faire en sorte "que les gens accèdent à l’information juste et exacte et prennent conscience de ce qui est véritablement en train de se passer", les auteurs retracent la chronique des événements qui ont suivi le déclenchement de l’accident à la centrale de Fukushima – tergiversations du gouvernement et de l’entreprise responsable de la centrale, désinformation de la population, à qui l’on ne cesse de répéter qu’il n’y a aucun danger –, et rappellent la manière dont l’industrie du nucléaire "pacifique" a été promue par le gouvernement japonais depuis la fin de la Deuxième Guerre mondiale, en collaboration avec les États-Unis, afin de rendre non seulement acceptable mais désirable une technologie que les bombardements d’Hiroshima et de Nagasaki avaient marquée du sceau de l’infamie.
L’ouvrage met en lumière le rôle joué par des organisations mafieuses ou semi-mafieuses telles que la Fondation Sasakawa dans la négation des conséquences des catastrophes de Tchernobyl et de Fukushima sur la santé des populations, ainsi que le rôle joué par les yakuza dans l’assistance aux populations immédiatement après la catastrophe, se substituant à des "pouvoirs publics" étatiques et locaux totalement dépassés par les événements. Sont également remis en question un certain nombre de clichés concernant ce qu’il est convenu d’appeler la culture japonaise, qui rendrait la population particulièrement apte à se résigner à une sorte de fatalité. La réalité est fort différente, comme l’attestent notamment les pillages constatés après la catastrophe, ainsi que les sentiments de désespoir et de panique qui animent de larges couches de la population.

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Japon touché au cœur - Fukushima
Sylvie Baussier et Pascale Perrier
Oskar éditions

. 11 mars 2011 : un tremblement de terre suivi d'un tsunami ravage le nord du Japon et endommage gravement la centrale nucléaire de Fukushima. A des milliers de kilomètres de là, Fanny, une jeune Française, décrit dans son journal intime sa vie quotidienne au rythme des informations et de l'inquiétude de ses amies : Natalia, d'origine russe, qui s'imagine déjà qu'un nouveau Tchernobyl vient de se produire et Ima, une cousine japonaise qui débarque chez elle, avant de disparaître sans prévenir.
Comment les trois filles vont-elles vivre ensemble ces événements graves ? Et peuvent-elles agir pour aider le Japon ?
« Pour aider les jeunes à décrypter ce qui s'est passé là-bas. Nous avons écrit à partir d'une veille documentaire très fournie, et proposé le point de vue de plusieurs jeunes dans cette fiction qui se présente comme un journal intime. » (S. Baussier)

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Fukushima, la fatalité nucléaire
François Leclerc
ED : Osez la république sociale !

. Cette catastrophe, après celle de Tchernobyl, permettra enfin d’ouvrir les yeux sur le nucléaire. François Leclerc a tenu une chronique depuis le début de « l’accident » sur le blog de Paul Jorion. Ces textes nous révèlent le mensonge au quotidien des autorités et du lobby nucléaire. La catastrophe de Fukushima n’est toujours pas réglée et l’opérateur Tepco ne sait toujours pas comment régler le problème de cette centrale sinistrée. Il est déjà acquis que Tepco, l’opérateur de Fukushima, ne maîtrise pas grand chose de la centrale sinistrée. Ni de la poursuite endémique de la contamination de l’atmosphère et de la mer, ni du statut du combustible nucléaire. Ni à fortiori de l’impact de nouvelles secousses sismiques sur des structures éprouvées, dont en premier celle de la piscine du réacteur n°4, qui concentre toutes les inquiétudes étant donné l’énorme masse de combustible qu’elle contient. 1.535 assemblages sont ainsi stockés à 30 mètres du sol dans une structure à l’air libre qui a du être consolidée, et qui représente 85 fois la quantité de Césium-137 libéré par l’explosion du réacteur de Tchernobyl… De quoi rendre invivable le Japon tout entier et bien au-delà, car c’est à cette dimension que se mesure le danger subsistant. C’est un livre qui s’inscrit dans le débat français sur la filière nucléaire.

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Pourquoi Fukushima après Hiroshima ? Une éthique pour sortir du nucléaire
Jean-Marc Sérékian
ED: Médial-Sang de la Terre

La catastrophe de Fukushima a tourné une page d'histoire : l'âge atomique est entré dans une phase finale d'agonie. On découvre aujourd'hui les improvisations, la corruption et l'arbitraire à l'origine de l'aventure nucléaire. De nombreux problèmes restent sans réponse et sont laissés aux générations futures : les déchets et leur traitement, l'arrêt et la déconstruction des centrales. Sans oublier que l'avenir d'une industrie ne peut éternellement se construire sur une croissance indéfinie et puiser dans la dette publique. L'événement de Fukushima boucle donc un cycle historique et, par ses conséquences humaines et écologiques, révèle à nouveau l'origine et l'unique finalité militaire du nucléaire. Les dix réflexions de ce livre refont l'analyse des racines historiques de l'âge atomique et explicitent sur le plan éthique la nécessité d'une sortie urgente du nucléaire

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Le dernier homme de Fukushima
Antonio Pagnotta
Dom Quichotte Editions

Ce récit est l’histoire vraie d’un homme exceptionnel, d’un personnage de légende. Naoto Matsumura, tel un un samouraï sans maître, a refusé en mars 2011 d’évacuer la zone interdite autour de la centrale explosée de Fukushima. Malgré le tsunami et l’apocalypse nucléaire, malgré les réacteurs qui, deux ans après, continuent de cracher de la radioactivité, il a choisi de rester sur la terre de ses ancêtres, dans sa ferme, auprès des quelques animaux encore vivants. Il est aujourd’hui le dernier habitant de Fukushima.
Par cet acte de résistance, le fermier manifeste sa colère face à Tepco, le géant de l’industrie nucléaire, mais préserve aussi son honneur en refusant le sort des habitants évacués des zones contaminées, condamnés à l’errance aujourd’hui et demain aux maladies certaines, pour finir tels des parias. Dans son combat, Matsumura porte toute l’humanité de celui qui refuse de se soumettre à la bureaucratie, à la finance et au lobby nucléaire, dont les choix sont d’abord économiques : sauver le pays de la faillite à n’importe quel coût humain, y compris le sacrifice des enfants.
À travers le lien qu’il maintient entre l’homme et la nature, le respect et le soin qu’il doit aux pierres, aux plantes et aux bêtes, il incarne la lutte de la terre contre le nucléaire, le jour après l’apocalypse. Matsumura est bien plus qu’un militant écologiste ; pour trouver la force de survivre, et sauver sa ville, il puise dans le Japon de la religion et des philosophies ancestrales.

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Dossier Fukushima
Criirad

2 ans après la catastrophe de Fukushima, la CRIIRAD sort une publication qui relate une partie des actions conduites en 2011 et 2012 pour informer sur la gravité de la contamination et pour accompagner la naissance au Japon de structures indépendantes.


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D'amour et de liberté
Elias Aboumrad
Livre numérique (roman)

Tous ceux qui sont au courant de la catastrophe nucléaire de Fukushima savent qu’il faudra un jour enterrer cette centrale dans un projet pharaonique. Contrairement à d’autres dangers qui menacent la vie sur terre, celui-là est fonctionnel et hors contrôle. On ne pourra pas refroidir continuellement les cœurs des trois réacteurs qui ont fondu avec de l’eau qui se retrouve dans l’océan.
Le pacifique est immense, mais l’empoisonner continuellement avec des éléments radioactifs qui mettent des dizaines de milliers d’années à disparaître aura un effet certain sur la vie qu’il porte. Hans Brücken, ingénieur de profession ne se doutait pas, lui le spécialiste des tunnels, qu’il allait prendre part à un projet de nature nucléaire. Le plus célèbre des tunnels auxquels il lui fut donné de participer était celui sous la Manche. Son prochain travail, qui va venir à bout de la menace que la centrale accidentée de Fukushima fait planer sur la vie sur Terre, sera autrement plus important.

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Fukushima : l'apocalypse et après ?
Christophe Sabouret
Pascal Galodé éditeurs

Que s'est-il donc vraiment passé au Japon depuis ce 11 mars fatidique ? Deux mois après le terrible enchaînement de catastrophes naturelles et nucléaires, que savons-nous vraiment de la situation et de la réalité d'un pays à la fois si lointain et si proche ?
Qui sont ces dirigeants à la manœuvre pour utiliser cette situation historique à des fins moins avouables ? Le Japon est-il vraiment à la croisée des chemins, peut-il renouer avec ses pires démons militaro-industriels ? Le pire que l'on croit n'est-il finalement que le prélude à bien pire encore ?
Au moment où Akihito, fils de Hirihito, prend la parole à la télévision, comme son père l'avait fait à la radio au lendemain d'Hiroshima et Nagasaki, le Japon vit des heures sombres et historiques à la fois. Sans prétendre à une quelconque universalité, Christophe Sabouret qui s'est appuyé sur de multiples témoignages, nous donne les clés pour mieux appréhender ce qui se passe au pays du Soleil levant, et qui nous concerne tous, et nous Français au premier chef. Ne sommes-nous pas le deuxième pays le plus nucléarisé du monde?

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Daisy : lycéennes à Fukushima
Reiko Momochi
Editions Akata

Depuis le terrible tsunami qui a frappé Fukushima, Fumi n'ose plus sortir de chez elle. Trop inquiète pour sa santé, à cause des éventuelles radiations émises par la centrale. Pourtant, en dernière année de lycée, il faudra bien qu'elle se décide à retourner en cours. Mais est-il seulement possible de recommencer à vivre et de faire comme si de rien n'était, quand même une simple pluie représente la menace d'une contamination radioactive ? Heureusement, elle pourra compter sur Moé, Ayaka et Mayu, ses trois meilleures amies. Ensemble, elles comptent bien profiter de la vie, et surtout sortir toutes diplômées du lycée ! Elles décident alors de créer un groupe de musique, Daisy, pour se redonner du courage. Mais très vite, la réalité les rattrape et...
Est-il possible de construire leur avenir sur cette terre polluée qu'est-devenue Fukushima ? En tant que filles, en tant que femmes, en tant que futures mères... Tandis que le reste de la jeunesse japonaise et du monde a le droit de profiter de sa vie dans l’insouciance, tandis que le monde entier a oublié le drame qui s'est abattu sur Fukushima et que ses habitants tombent dans l'oubli, quel avenir s'offre à ces adolescentes, à l'aube de leur vie d'adulte ?

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Fukushima : Chronologie d'un désastre nucléaire annoncé
Raymond de Bonnefoy, Daniel Haber
ED : L’Harmattan

La catastrophe naturelle du 11 mars 2011 au Japon, qui fit des milliers de morts, fut également responsable d'un désastre nucléaire de répercussion mondiale. Quelles sont les causes principales de ce désastre ? Comment les événements se sont-ils réellement déroulés ? Comment a été gérée cette situation de crise ? Quelles sont les conséquences de cette tragédie, et quelles sont les leçons à en tirer ?

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Les équinoxiales
Armelle Leclercq
ED : Le corridor bleu

Des feux de circulation aux bestioles, l’écriture des Équinoxiales nous introduit à une célébration du paysage japonais, tant rural qu’urbain, avec une attention particulière aux petites choses. Mais cette ample respiration du monde est brusquement interrompue par la catastrophe de Fukushima. Une dernière partie du livre laisse alors entendre les échos bruts d’un drame qui se joue non loin et remet en cause l’harmonie ancestrale de l’homme avec la nature.

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L'accident de Fukushima Dai Ichi - Le récit du directeur de la centrale
Volume I - L'anéantissement

Franck Guarnieri, Sébastien Travadel, Christophe Martin, Aurélien Portelle, Aissame Afrouss
ED : Presse des Mines

Le 11 mars 2011, le Japon subit l’un des séismes les plus importants de l’histoire. Il est suivi d’un tsunami de grande amplitude. Ce double événement fait plus de 18 000 morts et provoque d’importants dégâts matériels. Cinq centrales nucléaires sont notamment touchées par le sinistre. L’une d’entre elles, Fukushima Dai Ichi, est confrontée à une situation d’urgence nucléaire. Trois réacteurs entrent en fusion et des explosions se produisent dans trois bâtiments réacteurs. Malgré la gravité de l’accident – rapidement comparé dans les médias à celui de Tchernobyl – le pire est pourtant évité. Évité grâce au courage et à l’action d’une poignée d’hommes restés aux commandes de la centrale. Ils sont dirigés par Masao Yoshida, le directeur de Fukushima Dai Ichi. Cet ouvrage propose au lecteur un récit inédit. Le témoignage, traduit du japonais, de Yoshida à la commission d’enquête gouvernementale sur l’accident. Plus de 400 pages qui dévoilent une autre histoire : celle d’une équipe de travailleurs confrontés à un désastre annoncé. Une histoire qui, du reste, peut se lire comme un grand roman technique. Face à l’ampleur du chantier de traduction et d’analyse, nous avons choisi de diviser ce projet éditorial en quatre volumes. Ce premier volume, soustitré « L’anéantissement », aborde l’incidence de la catastrophe naturelle sur les installations et le début de l’accident nucléaire. Il expose en outre deux concepts : celui d’ingénierie de l’urgence et de situation extrême.
LIVRES SUR TCHERNOBYL

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Tchernobyl Forever

“Tchernobyl Forever » est un livre-DVD dont le produit de la vente est intégralement destiné à la protection des enfants soumis à l'irradiation de Tchernobyl. Il s'agit d'une opération humanitaire pour pallier l'abandon de toute radio-protection effective par les services des santé biélorusses, comme si on pouvait tourner la page de Tchernobyl.


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Après l'Accident Atomique, guide pratique d’une radioprotection efficace
Vladimir Babenko
ED : Tatamis
ISBN: 2917617640

L'expérience acquise en vingt ans par l'Institut indépendant Belrad auprès des populations touchées par Tchernobyl est unique.
Ce livre porte ce savoir à la connaissance du grand public. On y découvre que le sort des habitants des zones contaminées par les retombées de l'accident n'est guère enviable, contrairement aux estimations officielles résumant Tchernobyl à quelques dizaines de morts et quelques milliers de cancers de la thyroïdes. Les enfants en bonne santé y sont une petite minorité.

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Les silences de Tchernobyl
Galia Ackerman, Guillaume Grandazzi, Frédérick Lemarchand
ED : Autrement
ISBN: 2746708211

Huit à neuf millions de personnes vivent, et vivront longtemps encore, dans les territoires contaminés d’Ukraine, de Russie et de Biélorussie. Cette catastrophe nucléaire majeure, le plus grand “accident” industriel dans l’histoire de l’humanité, a produit peu d’expression artistique, à l’exception notable de La Supplication de Svetlana Alexievitch, et ses héros, les liquidateurs, sont restés anonymes, oubliés. Mais cet événement n’a pas disparu pour autant de la mémoire ni du quotidien des populations dont il a littéralement changé le monde…

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Tchernobyl, déni passé, menace future?
Marc Molitor
ED : Racine
ISBN: 2746708211




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Chernobyl: Consequences of the Catastrophe for People and the Environment
Alexey V. Yablokov, Vassily B. Nesterenko, Alexey V. Nesterenko
ED :
( NYAS )
ISBN : 1573317573
Ce livre est maintenant libre de droits. Télécharger ce livre. La traductrice en langue anglaise de ce livre, Janette Sherman, a récemment répondu à une interview que l'on peut voir ici sur les victimes de Tchernobyl.

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La philosophie de ma vie
Youri Bandazhevsky
ED : Jean-Claude Gawsewitch
ISBN : 2350130533

Youri Bandazheusky, d'origine biélorusse, est professeur de médecine et spécialiste en anatomopathologie. Suite à son emprisonnement en 2001, la communauté scientifique internationale s'est insurgée et s'est mobilisée pour lui témoigner son soutien. Libéré de façon anticipée en 2005, il est aujourd'hui interdit de résidence au Belarus et consacre ses efforts à améliorer les moyens sanitaires de la région d'Ivankov en Ukraine, particulièrement polluée par les retombées de Tchernobyl.

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Tchernoblues
Roger Belbeoch
ED : L'esprit frappeur
ISBN : 2844051806

De la servitude volontaire à la nécessité de la servitude. Le mensonge politique n’a rien de nouveau, mais la perspective de catastrophes nucléaires lui a donné une autre dimension. Les citoyens sont devenus beaucoup plus exigeants en matière de mensonges et ce sont désormais des experts : médecins, scientifiques, associations, syndicats, etc., qui ont pris le relais des politiques.

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Le crime de Tchernobyl
Wladimir Tchertkoff
ED : Actes Sud
ISBN : 2742760428




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Tchernobyl - Bienvenue en enfer
Sylvie Baussier, Pascale Perrier
OSKAR editions
ISBN : 235000662X

Ayant découvert un journal intime russe datant de 25 ans, Natalia, Fanny et Mouss se lancent dans une enquête sur l'accident nucléaire de Tchernobyl. Les pages du journal, traduites et mises en ligne quotidiennement sur leur blog, ne vont pas tarder à susciter de violentes réactions. Les adolescents déterrent alors un passé oublié et de terribles secrets ! Ce roman, conçu comme un polar, est l'occasion de s'informer sur la catastrophe de Tchernobyl et ses conséquences dévastatrices : un sujet encore tabou aujourd'hui, aux multiples zones d'ombre.

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La Supplication
Svetlana Alexievitch
ED : J'ai Lu
ISBN : 2290343609

«Des bribes de conversations me reviennent en mémoire… Quelqu'un m'exhorte : - Vous ne devez pas oublier que ce n'est plus votre mari, l'homme aimé qui se trouve devant vous, mais un objet radioactif avec un fort coefficient de contamination. Vous n'êtes pas suicidaire. Prenez-vous en main !» Tchernobyl. Ce mot évoque dorénavant une catastrophe écologique majeure. Mais que savons-nous du drame humain, quotidien, qui a suivi l'explosion de la centrale ? Svetlana Alexievitch nous fait entrevoir un monde bouleversant : celui des survivants, à qui elle cède la parole. Des témoignages…

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Confession d'un Reporter
Igor Kostine
ED : Les Arènes
ISBN : 2912485975

Surnommé “l’Homme légendaire” par le Washington Post, Igor Kostine est un témoin capital de la catastrophe de Tchernobyl. Le 26 avril 1986, quelques heures seulement après l'explosion, il survole la centrale. La radioactivité est si forte que toutes ses pellicules deviennent noires. Une seule photo pourra être sauvée: elle fera le tour du monde . Surpris par l'ampleur de la catastrophe et par le silence des autorités, Igor Kostine décide de rester sur place et de vivre au milieu des 800 000 ‘liquidateurs’ qui se succéderont sur le site de l'accident. Lui-même irradié, il n'aura de cesse, vingt années durant, de photographier la centrale et la zone interdite qui l'entoure. Son histoire se confond avec celle de Tchernobyl. Il a vu l'évacuation des villages, le désespoir et le courage des populations, la construction du sarcophage, les hommes déplaçant à mains nues des blocs radioactifs, les cimetières de machines, les jardins et les vergers contaminés redevenus des terres sauvages où l'homme n'a plus sa place… Pour la première fois, il raconte, en mots et en images.

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